Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a annoncé l’arrestation de l’ancien ministre du Pétrole Tareck El Aissami, déclarant à la presse: « Nous avons réussi à mettre au jour la participation directe et l’arrestation » de El Aissami, qui sera « présenté et inculpé par le ministère public dans les prochaines heures. » El Aissami, qui a servi comme vice-président sous Nicolas Maduro de 2017 à 2018, était déjà visé par des sanctions américaines.
Envergure de l’enquête
Tarek William Saab a précisé que 54 personnes ont été inculpées et « 17 mandats d’arrêt ont été lancés. » Il a également révélé les arrestations de Simon Alejandro Zerpa, ancien ministre de l’Économie, et Samar José Lopez, accusé de blanchiment d’argent. Cinq autres individus, ayant coopéré avec la justice, sont devenus des témoins protégés, qualifiés de « témoins en or » par Saab.
Accusations et preuves
Les crimes reprochés incluent la trahison, le détournement de biens publics, et le blanchiment d’argent. Le procureur a accusé les impliqués de « gérer de manière arbitraire et criminelle des fonds obtenus par la vente de produits » et de prélever des commissions illégalement. Il a aussi mentionné l’existence d’un « réseau de prostitution » impliquant des jeunes vénézuéliens et étrangers.
Contexte politique et économique
Cette affaire survient alors que le Petro, la cryptomonnaie vénézuélienne adossée au pétrole, a été abandonné en début d’année après avoir été utilisé pour tenter de contourner les sanctions américaines. Nicolas Maduro a promis de « nettoyer complètement PDVSA de tous ces mécanismes… de toutes ces personnes qui volent l’argent du peuple, » annonçant des « mesures de restructuration draconiennes au plus haut niveau. »
Ces arrestations signalent un tournant potentiel dans la gestion de la corruption au Venezuela. Les réformes promises par Maduro et les actions judiciaires en cours pourraient redéfinir l’approche du pays en matière de gouvernance et de gestion des ressources naturelles.