Le groupe Vallourec a inscrit une provision de 574 millions d’euros pour couvrir la fermeture de ses usines européennes annoncée en mai 2022. Cette provision a entraîné une perte nette part du groupe de 366 millions d’euros pour l’exercice 2022, contre un bénéfice net de 40 millions d’euros en 2021.
Les objectifs fixés ont été atteints
Malgré cette situation difficile, le Pdg de Vallourec, Philippe Guillemot, s’est dit « très satisfait » des résultats de l’exercice 2022. Le chiffre d’affaires a en effet bondi de 42% à 4,8 milliards d’euros, grâce notamment à la hausse des volumes de vente et des prix dans le secteur du pétrole et du gaz en Amérique du Nord, et dans une moindre mesure au Moyen-Orient.
Des perspectives prometteuses
Le groupe table sur un marché pétrolier « dynamique » pour retrouver la profitabilité. Aux États-Unis, « nous voyons une reprise de l’investissement productif en pétrole et gaz chez nos clients, et ceci va durer de belles années », a indiqué M. Guillemot. Le groupe attend également l’autorisation de reprendre l’exploitation de la mine de fer de Pau Branco au Brésil à pleine capacité « au début du deuxième trimestre 2023 ».
Un plan de restructuration pour sortir de l’impasse
Après l’annonce de la fermeture des sites européens destinée à « mettre fin aux pertes chroniques en Europe », M. Guillemot a réorganisé le groupe autour de trois zones géographiques (USA, Brésil, reste du monde), privilégié la qualité sur la quantité, supprimé trois niveaux de hiérarchie et préparé le passage à l’économie décarbonée autour d’un plan baptisé « New Vallourec ».
Des ventes en cours
En février 2023, Vallourec a signé la vente de son site allemand de Mulheim pour 40 millions d’euros et le processus de vente du plus grand site de Düsseldorf-Rath est en cours. L’activité des sites allemands est transférée au Brésil. Les effectifs seront présents sur place début 2024 pour démonter les équipements, mais la production allemande sera arrêtée fin 2023.