Le spécialiste français des tubes en acier sans soudure, Vallourec, a publié ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2024, enregistrant un bénéfice net de 73 millions d’euros, soit une baisse de 3,9 % par rapport à la même période en 2023. Cette performance est accompagnée d’un chiffre d’affaires de 894 millions d’euros, en recul de 21,7 %. Ce déclin résulte principalement de la baisse des volumes de livraison et des prix sur le marché américain ainsi que de la fermeture de sites européens.
La marge de résultat brut d’exploitation (EBITDA) a toutefois maintenu un niveau solide, atteignant 19 %, malgré une baisse en valeur absolue de 24,3 %, soit 168 millions d’euros. Selon Philippe Guillemot, PDG de Vallourec, ces chiffres traduisent une capacité du groupe à maintenir des performances robustes dans un environnement économique plus complexe.
Une acquisition stratégique pour renforcer le positionnement
Dans le cadre de sa stratégie de montée en gamme, Vallourec a acquis en septembre 2024 la société brésilienne Thermotite do Brasil pour 17,5 millions de dollars. Spécialisée dans l’isolation thermique des projets offshore en eau profonde, cette acquisition marque la première opération de croissance externe de Vallourec depuis 2016. Ce choix illustre la volonté du groupe d’élargir son expertise technologique dans des segments à forte valeur ajoutée.
Un marché américain sous pression
Sur les neuf premiers mois de l’année, Vallourec affiche un bénéfice net cumulé de 289 millions d’euros, en baisse de 26,1 % par rapport à 2023. Le marché américain, qui représente une part significative des activités du groupe, a été particulièrement affecté par la réduction des volumes et des prix. Cette situation pourrait évoluer en fonction de l’augmentation éventuelle des droits de douane pendant la seconde présidence de Donald Trump, un scénario que Vallourec affirme être prêt à gérer grâce à son positionnement stratégique.
Des perspectives et un retour aux dividendes
Malgré un contexte de marché tendu, Vallourec prévoit de soumettre une proposition de dividendes à son assemblée générale de mai 2025, marquant un retour attendu depuis dix ans. Cette décision reflète une amélioration globale de la santé financière du groupe, après une période de restructuration intensive entre 2020 et 2023, qui avait inclus la fermeture d’usines allemandes et la suppression de 3 000 emplois.
L’entreprise poursuit ses efforts de transformation en misant sur la diversification et la montée en gamme pour consolider ses performances face à un environnement économique volatil.