VAALCO Energy, société américaine opérant principalement en Afrique, maintient son engagement envers le champ pétrolier Baobab situé dans le bloc CI-40, au large des côtes ivoiriennes. Après une suspension temporaire de la production en février 2025, en raison de travaux de rénovation sur la plateforme flottante (FPSO), la relance des opérations est prévue dans les mois à venir. Bien que la production du site reste marginale, VAALCO poursuit son investissement dans la modernisation des infrastructures existantes.
Les réserves du champ Baobab ont déjà récupéré environ 74 % de leur volume exploitable, selon Global Data. Au premier trimestre 2025, la production a atteint en moyenne 2 891 barils équivalents pétrole par jour (bep/j), une performance bien inférieure à celle du champ Baleine d’ENI, qui prévoit de produire 150 000 b/j d’ici 2027. Malgré cette production modeste, VAALCO a sécurisé ses droits d’exploitation jusqu’en 2038. Cette décision est soutenue par une stratégie économique visant à optimiser les coûts plutôt qu’à augmenter le volume de production.
Rénovation d’un FPSO pour maîtriser les coûts
La stratégie de VAALCO repose sur la rénovation du FPSO existant, un choix qui lui permet de maîtriser ses coûts. Selon l’outil d’estimation de coûts PlantFCE, la rénovation complète d’une plateforme flottante coûte entre 200 et 600 millions de dollars, un montant bien inférieur aux 2 milliards de dollars nécessaires pour une nouvelle installation, comme l’estime Rystad Energy. En modernisant une infrastructure déjà amortie, VAALCO parvient à limiter ses dépenses tout en assurant la rentabilité du champ Baobab, avec une production qui ne vise pas à croître de manière significative. Cette stratégie repose sur le prolongement des infrastructures existantes, dont les coûts fixes ont déjà été absorbés.
Une tendance qui s’étend dans l’offshore africain
VAALCO n’est pas la seule entreprise à adopter cette approche. En Côte d’Ivoire, CNR International poursuit l’exploitation de son FPSO Espoir, en service depuis 2002, avec des mises à niveau régulières pour prolonger sa durée de vie. En Angola, TotalEnergies suit une stratégie similaire sur ses plateformes des champs Dalia et CLOV. Ces opérations sont conçues pour éviter les coûts élevés d’une nouvelle construction tout en prolongeant la vie des installations existantes, grâce à des programmes dits « brownfield », comprenant des travaux de modernisation et de forages supplémentaires.
Les risques liés à l’âge des FPSO
Cependant, cette approche n’est pas sans défis. L’âge moyen des plateformes flottantes dépasse aujourd’hui 27 ans, contre 22 ans en 2010, selon Rystad Energy. À mesure que les FPSO vieillissent, les coûts d’entretien augmentent et le risque de panne se renforce. Ces défis obligent les opérateurs à multiplier les inspections techniques et les réparations pour garantir une production continue. Si ces interventions sont moins coûteuses que la construction de nouvelles installations, elles peuvent néanmoins entraîner des surcoûts importants en cas de défaillance.