Les stocks commerciaux de pétrole brut ont enregistré une nouvelle chute plus importante que prévu, la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA), sous l’effet d’un rebond de la demande.
Les réserves commerciales et stratégiques diminuent
Durant la semaine achevée le 21 avril, les réserves commerciales se sont contractées de 5,1 millions de barils, soit plus du triple du million et demi qu’anticipaient les analystes, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg. La baisse est d’autant plus remarquable que, dans le même temps, les réserves stratégiques américaines (SPR) ont également diminué, de 1,1 million de barils.
Le reflux des stocks est partiellement attribuable à une nouvelle accélération de l’activité des raffineries américaines, dont le taux d’utilisation est monté à 91,3%, contre 91,0% la semaine précédente, au plus haut depuis fin décembre. Autre élément d’explication, la montée en puissance des exportations (+5%), tandis que les importations sont ressorties quasi-stables (+1%). Le repli des stocks tient aussi au rebond de la demande, avec une hausse de 4,6% sur une semaine des livraisons de produits raffinés.
Le pétrole connaît une hausse de 11,6% sur une semaine
Une fois n’est pas coutume, c’est l’essence qui s’est distinguée, avec une hausse de 11,6% sur une semaine. Les volumes d’essence livrés aux Etats-Unis la semaine dernière ont atteint leur plus haut niveau hebdomadaire depuis 16 mois. Sous l’effet de ce regain d’appétit, les stocks d’essence ont perdu 2,4 millions de barils, soit plus du double de ce qui était attendu (1,1 million).
Le sursaut est notable sur un marché préoccupé par le manque d’allant de la demande, aux Etats-Unis mais aussi dans le reste du monde. « Malgré ces baisses conséquentes, les cours sont restés dans le rouge, les inquiétudes liées à la demande et les craintes de récession ayant éclipsé les chiffres de l’EIA, plutôt positifs » pour les prix, a commenté Matt Smith, de Kpler. Vers 15H20, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin était ainsi en repli de 0,37%, à 80,47 dollars.