Selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA), les stocks commerciaux de pétrole brut ont augmenté de 1,6 million de barils lors de la semaine achevée le 10 mars. Cette progression constitue leur dixième hausse en onze semaines, en dépit de l’augmentation du taux d’utilisation des raffineries qui a atteint 88,2% la semaine dernière, au plus haut depuis fin décembre.
Une erreur d’estimation initiale
L’EIA a ajouté quelque 15,6 millions de barils sur la semaine aux quantités officiellement en circulation. Cette modification statistique témoigne généralement d’une erreur d’estimation initiale, qui s’explique cette fois-ci par une surestimation des exportations et du taux d’utilisation des capacités des raffineries. Les quantités exportées étant moindres qu’annoncé et les raffineries utilisant moins de brut que prévu, les volumes de pétrole disponibles sur le marché américain sont donc nettement plus élevés que ne le laissaient penser les estimations de l’EIA.
Une demande de produits raffinés toujours faible
En parallèle, la demande de produits raffinés enregistrée aux États-Unis est en baisse, selon les analystes. Cette baisse a été constatée sur une période de quatre semaines et est principalement due à la faiblesse de la demande de produits distillés, tels que le gazole et le propane. En effet, la demande de gazole a chuté de 12% par rapport à l’année dernière à la même période, tandis que la demande de propane a diminué de 24%. En conséquence, la demande totale de produits raffinés est de 19,6 millions de barils par jour, soit 6% de moins qu’à la même période l’année dernière.
La production reste stable à 12,2 millions de barils par jour
Malgré la baisse de la demande de produits raffinés, la production de ces produits est restée inchangée aux États-Unis. Elle s’élève toujours à 12,2 millions de barils par jour. Cette production stable s’explique peut-être par l’espoir d’une reprise de la demande dans un avenir proche.