Les stocks de pétrole brut ont connu une hausse inattendue la semaine dernière aux États-Unis, la douzième en treize semaines, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Les réserves commerciales américaines ont augmenté de 1,1 million de barils à la fin de la semaine du 17 mars, alors que les analystes s’attendaient à une baisse de 1,8 million, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg. Cette accumulation s’explique, en partie, par un nouvel ajustement statistique de l’EIA, qui a ajouté environ 14 millions de barils aux volumes qui ont alimenté le marché américain. Cette hausse contraste avec l’augmentation des exportations de produits raffinés, qui ont atteint un niveau proche du record absolu la semaine dernière.
Néanmoins, la demande de produits raffinés a montré des signes de reprise encourageants. Les réserves d’essence ont fortement baissé de 6,4 millions de barils, bien plus que la diminution de 2,3 millions attendue par les analystes. Le mouvement s’explique, en partie, par un rebond de la demande intérieure américaine qui est repassée au-dessus du seuil symbolique de 20 millions de barils par jour, soit 4,7% de plus que la semaine précédente. Les produits distillés, catégorie dans laquelle figure le gazole, et le propane ont également connu une forte augmentation, respectivement de 6,3% et 45,0%.
La publication de l’EIA a profité aux cours du brut qui ont augmenté après avoir démarré la séance autour de l’équilibre. Vers 15h00 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai prenait 0,86%, atteignant 69,93 dollars. La production américaine de brut est légèrement remontée, à 12,3 millions de barils par jour la semaine dernière, contre 12,2 précédemment.