Le développeur solaire américain Urban Grid a inauguré une miellerie sur son site photovoltaïque de Crystal Hill, situé dans le comté de Halifax, en Virginie. Ce projet, lancé à l’occasion de la Journée mondiale des abeilles, s’inscrit dans le programme agrivoltaïque de l’entreprise visant à combiner production énergétique et exploitation agricole.
Une production agricole intégrée au site solaire
La miellerie comprend dix ruches hébergeant environ 500 000 abeilles, avec une production annuelle estimée à plus de 400 livres de miel. Le site accueillait déjà un élevage de moutons destiné à l’entretien de la végétation, avec une commercialisation de viande d’agneau locale. Le miel produit sera distribué à des banques alimentaires, établissements scolaires et structures communautaires de la région.
Ce projet élargit l’usage agricole du terrain et permet à Urban Grid de diversifier les retombées économiques locales de ses infrastructures solaires. « Cette initiative démontre comment l’énergie produite localement peut générer de la valeur partagée sur le territoire », a déclaré Val Newcomb, Vice-présidente du développement économique et communautaire chez Urban Grid.
Un programme de recherche sur les pollinisateurs lancé
En partenariat avec Siller Pollinator Company, Urban Grid a lancé une étude scientifique pluriannuelle portant sur l’activité des pollinisateurs et la diversité végétale autour des installations solaires. Le projet prévoit des relevés de végétation, des analyses de sol et un suivi des échantillons de miel pour comprendre les interactions écologiques des abeilles avec les panneaux solaires.
« Nous ne nous contentons pas d’installer des ruches : nous cultivons cette terre », a affirmé Allison Wickham, fondatrice de Siller Pollinator Company. Une parcelle de trois acres sera prochainement dédiée à des cultures tournantes à proximité des ruches, afin de tester l’introduction de nouvelles activités agricoles sur site.
Vers un modèle réplicable dans d’autres projets
Ce site pilote permettra à Urban Grid d’évaluer les bénéfices de la pollinisation sur les terres agricoles avoisinantes et d’ajuster sa stratégie d’aménagement paysager. L’entreprise envisage d’intégrer ces pratiques dans d’autres projets afin de standardiser un modèle de gestion basé sur la cohabitation entre énergie solaire et agriculture.
Jeff Hudson, Vice-président de la gestion d’actifs chez Urban Grid, a précisé que l’étude de l’impact pollinisateur à grande échelle visait à « améliorer la végétation tout en produisant de l’énergie, dans un cadre opérationnel optimisé ». Les données recueillies guideront la planification écologique sur l’ensemble du portefeuille d’Urban Grid.