Uniper, dans des diapositives de présentation, a cité « des discussions en cours avec le gouvernement allemand et Gazprom sur la mise en œuvre potentielle » du décret. Ce qui a alimenté les craintes que les approvisionnements ne soient interrompus.
De lourdes conséquences pour Uniper
La société, a refusé de commenter les détails des pourparlers, affirmant qu’aucune évaluation contraignante n’avait été faite à ce jour.
Les actions d’Uniper ont baissé de 3,6%. La société a également dévoilé une multiplication par six de sa dette nette à 1,98 milliard d’euros. Notamment à cause de la flambée des prix qui a entraîné un besoin accru de liquidités pour sécuriser les contrats.
L’activité intermédiaire de gaz d’Uniper couvre un portefeuille d’environ 370 TWh de contrats d’approvisionnement en gaz à long terme, dont environ 200 TWh proviennent de Russie.
Le système de paiement
La Commission européenne a déclaré que le respect du programme russe violerait les sanctions de l’UE contre la Russie. Néanmoins, elle a promis des indications plus détaillées sur ce que les entreprises peuvent et ne peuvent pas faire légalement.
Bruxelles a suggéré que les acheteurs de gaz russe pourraient effectuer des paiements conformes aux sanctions. Cela sera possible seulement s’ils déclarent les paiements complets une fois qu’ils ont été effectués en euros et avant leur conversion en roubles.
Le décret russe stipule cependant que l’obligation d’un acheteur ne serait considérée comme complète qu’après la conversion de la devise étrangère en roubles.
Uniper a déclaré qu’il prévoyait de transférer des paiements en euros sur un compte russe. Le premier paiement dans le cadre du mécanisme était dû fin mai, ajoutant qu’aucune décision finale n’avait été prise.