La ministre finlandaise des Affaires européennes et de l’Orientation de la propriété, Tytti Tuppurainen, rencontrera jeudi le gouvernement allemand. Uniper et Fortum seront également à Berlin pour tenter de s’accorder sur le renflouement financier d’Uniper. La Finlande et l’Allemagne s’opposent depuis que Robert Habeck a déclaré souhaiter la participation de Fortum à l’opération.
Uniper demande un renflouement au gouvernement allemand
Uniper est le plus grand importateur de gaz d’Allemagne. La société a demandé la semaine du 4 juillet un renflouement au gouvernement allemand pour pallier ses pertes de l’année. Selon elle, celles-ci pourraient atteindre 10 milliards d’euros à la suite de la flambée des prix du gaz et à la chute des approvisionnements russes.
La Finlande refuse l’implication de Fortum
Or, Rober Habeck, ministre allemand de l’économie, a déclaré compter sur la participation du principal actionnaire d’Uniper, Fortum. La Finlande s’est néanmoins opposée, ce week-end, à ce que son entreprise publique contribue au sauvetage. Le pays affirme avoir déjà accordé 8 milliards d’euros de prêts et de garanties à Uniper.
Les autorités finlandaises ont néanmoins déclaré que la coopération entre avec l’Allemagne était toujours bonne. Contactés par Reuters, le ministère allemand de l’économie et Uniper n’ont, eux, pas fait de commentaire immédiat.
Uniper, dont Fortum détient 78% des parts, a du mal à respecter ses obligations de livraison. Selon la société, le moindre approvisionnement en gaz provenant de Russie serait majoritairement à l’origine de ces dysfonctionnements.
Démanteler Uniper ?
Lors des négociations, Fortum a proposé de séparer les opérations essentielles à l’approvisionnement énergétique de l’Allemagne du reste d’Uniper. Celles-ci seraient ainsi transférées au gouvernement allemand, afin de soulager l’entreprise d’une partie de ses activités.
Cette solution n’est cependant pas acceptée par le syndicat allemand Verdi, d’après sa déclaration du 11 juillet. De fait, ce dernier a prévenu Fortum du risque d’un « conflit ouvert » s’il tentait de démanteler la compagnie de gaz.