Uniper est à la recherche d’alternatives. De fait, il souhaite échanger le GNL qu’il obtient de Woodside, société australienne, contre du gaz américain. Ceci lui permettrait de faciliter et d’accélérer l’approvisionnement en Europe.
Un contexte qui pousse au changement
L’hiver approche et la situation actuelle préoccupe les gouvernements européens, tout comme les entreprises européennes Depuis plusieurs mois, ceux-ci élaborent différentes stratégies pour se préparer à une éventuelle coupure du gaz russe. En outre, il faut prendre en compte les sanctions européennes vis-à-vis de Moscou, poussant le vieux continent à s’affranchir des hydrocarbures russes.
Par ailleurs, l’Europe doit faire face à la réduction du flux de gaz russe via Nord Stream 1. De fait, depuis juin, la Russie ne fournit pas les volumes habituels. À ce jour, elle ne fournit que 20% des volumes convenus en invoquant des problèmes de maintenance. L’état des choses avait mené la Commission européenne à accuser la Russie d’agir en fonction de considérations politiques.
La situation a aussi poussé l’Europe à prendre des mesures conjointes. Ainsi, les 27 membres de l’UE ont trouvé un accord concernant la baisse collective de leur consommation de gaz. Il s’agit alors de réduire la consommation de gaz européenne de 15%.
C’est donc dans ce contexte d’insécurité que la stratégie d’Uniper s’inscrit.
Uniper souhaite faciliter l’approvisionnement
En passant du GNL de Woodside à du GNL américain, les délais de livraison d’Uniper seraient réduits. Cette réduction est estimée à 10 jours. Par ailleurs, Uniper bénéficierait d’une réduction des frais de transport ou encore du taux d’évaporation. En ce sens, cette action aurait des effets secondaires bénéfiques pour l’environnement mais aussi pour la société.
Uniper déclare faire tout son possible pour apporter des cargaisons supplémentaires ou réorienter les cargaisons existantes vers l’Allemagne. La société explique:
« Les volumes en provenance d’Australie pourraient être échangés contre des volumes provenant des États-Unis et se trouvant actuellement dans l’Atlantique et destinés à des acheteurs asiatiques en Chine, en Inde et au Japon. »
En ce sens, en cas de pénurie d’approvisionnement, Uniper mettrait à disposition du GNL destiné aux clients asiatiques.
Par ailleurs, l’Allemagne essaie de remplacer le gaz russe par divers moyens. Ceci tout en étant consciente de devoir répondre à la demande croissante de GNL pour remplacer le gaz russe. Elle a notamment approché le Qatar comme fournisseur potentiel.