Le premier importateur allemand de gaz russe a déclaré mercredi que les volumes de transit vers d’autres pays ne seraient pas affectés. Toutefois le directeur général du groupe a estimé qu’il était possible que la Russie cesse de fournir du gaz si les pays occidentaux se prononçaient en faveur d’un embargo pétrolier.
L’arrêt de l’approvisionnement en Pologne et Bulgarie
Le géant russe de l’énergie Gazprom a déclaré plus tôt qu’il avait interrompu l’approvisionnement en gaz de la Pologne et de la Bulgarie. C’est la réponse la plus dure à ce jour aux sanctions occidentales imposées contre Moscou après son invasion de l’Ukraine.
La société d’État polonaise PGNiG a par ailleurs confirmé que ses approvisionnements de Gazprom avaient été coupés. Après avoir présenté les résultats préliminaires du premier trimestre, le directeur commercial d’Uniper, Niek den Hollander, a déclaré :
« C’est un accord entre cet homologue et Gazprom. Cela n’aura donc pas d’impact sur le transit des volumes par la Pologne. »
En dépit de ces éléments, Uniper reste optimiste concernant les flux de gaz russe vers l’Allemagne.
Uniper, une position ambiguë
La société a confirmé qu’elle s’attendait à pouvoir payer des contrats gaziers à long terme dans le cadre d’un plan proposé par Moscou, qui exige que les paiements soient effectués en roubles. Tina Tuomeal, directrice financière d’Uniper, a fait écho à l’évaluation de la semaine dernière par la Commission Européenne, en déclarant :
« Nous considérons que la modification du processus de paiement est conforme à la loi sur les sanctions. Les paiements sont donc possibles »
Uniper utilisait un mécanisme qui permettait les paiements en euros. Ces paiements sont ensuite transformés en roubles côté banque russe via Gaprombank, a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que le premier paiement dans le cadre de ce programme serait effectué fin mai.