L’Union Européenne doit présenter des plans visant à améliorer la sécurité de l’approvisionnement en gaz de l’Europe lors d’un sommet les 24 et 25 mars. L’objectif consiste à mettre l’accent sur une action commune en matière de stockage et d’achat de gaz.
Vers des niveaux minimums obligatoires de stockage ?
La Commission européenne (CE), de son côté, doit également présenter de nouvelles propositions réglementaires avant le sommet du 23 mars. Ces dernières comprendront des niveaux minimums obligatoires de stockage de gaz dès l’hiver prochain.
En raison de l’évolution de la situation géopolitique, la Commission souhaite faire face aux risques. Ceux-ci pèsent sur la sécurité de l’approvisionnement ainsi que sur l’économie de l’Union Européenne.
Dans son projet, la Commission Européenne déclare :
« La proposition vise notamment à garantir que les capacités de stockage dans l’UE (…) ne restent pas inutilisées, et puissent être partagées dans toute l’UE dans un esprit de solidarité ».
Au sein du projet figure également des objectifs intermédiaires pour chaque État membre en février, mai, juillet et septembre. La CE veille à ce que les objectifs de remplissage soient atteints en cas de non-respect des objectifs intermédiaires.
Le faible niveau des stocks en Europe et la nécessité de les reconstituer au cours de l’été prochain ont contribué à des prix du gaz record.
Les sites de stockage européens n’étaient remplis qu’à 77 % de leur capacité l’été dernier.
Union Européenne : des achats groupés ?
À la mi-décembre, la Commission européenne propose également des mesures visant à permettre l’achat conjoint volontaire de gaz par les États membres afin de maintenir les niveaux de stockage élevés.
Les dirigeants de l’UE devraient approuver un mécanisme d’achat conjoint de gaz, de GNL et d’hydrogène par les États membres lors du sommet de cette semaine.
En réponse à l’invasion de l’Ukraine, la CE prévoit également d’éliminer progressivement tous les combustibles fossiles russes d’ici 2027.
La Commission présente également un plan visant à réduire de deux tiers la demande de gaz russe de l’UE. Pour cela, elle souhaite diversifier l’approvisionnement. Il s’agit donc d’augmenter les importations de GNL, développer les énergies renouvelables et prendre des mesures d’efficacité énergétique.
L’UE a importé 155 milliards de m3 de gaz russe en 2021, ce qui représente 45 % des importations et 40 % de la demande totale, selon l’Agence internationale de l’énergie.
Les mesures de la Commission permettent ainsi d’exclure les risques potentiels pour la sécurité de l’approvisionnement.