Petroecuador a indiqué que la fuite provient de la rupture de conduites dans le bloc 16, situé dans la province d’Orellana. Des pluies intenses ont entraîné des hydrocarbures, retenus par des barrières préventives, vers le fleuve Napo. Des efforts sont en cours pour renforcer ces barrières et minimiser l’impact environnemental. La communication avec les communautés affectées est maintenue, bien que les détails manquent.
Répercussions Environnementales
Le fleuve Napo, traversant le Pérou et l’Équateur, est crucial pour l’écosystème amazonien. Pablo Fajardo, avocat engagé contre la pollution pétrolière, a dénoncé cette catastrophe sur le réseau social X, partageant des vidéos montrant des traces d’hydrocarbures à la surface de l’eau. Une équipe de volontaires, envoyée par des communautés Quichua locales, est prévue pour évaluer les dégâts.
Contexte Pétrolier en Équateur
L’Équateur, riche en ressources pétrolières, extrait principalement son pétrole des forêts amazoniennes. En 2023, le pays a produit 475 000 barils par jour, augmentant à 485 000 barils par jour entre janvier et avril 2024. Les fuites accidentelles d’oléoducs sont fréquentes, mais les quantités exactes de brut déversées restent difficiles à déterminer. Un précédent incident en février 2022 avait déjà provoqué un déversement de 6 300 barils dans le parc national de Cayambe-Coca, affectant les rivières Quijos et Coca.
Précédents et Conséquences
Le nord-est amazonien a connu des catastrophes écologiques majeures, notamment l’affaire Texaco (devenue Chevron), impliquant le déversement de déchets toxiques sur 30 ans d’activité, entraînant un désastre écologique souvent cité comme l’un des pires de l’histoire pétrolière.
Ce nouvel incident souligne l’urgente nécessité de mesures plus strictes et de surveillance renforcée pour prévenir de telles catastrophes et protéger les écosystèmes fragiles de l’Amazonie.