La société NewMed Energy envisage de construire un terminal flottant de GNL au large de la côte méditerranéenne d’Israël.
Une double possibilité
Ce projet s’inscrit dans la continuité du champ gazier de l’entreprise : Leviathan capable de stocker plus de 22,9 Tcf de gaz récupérable. Deux options s’offrent alors à NewMed Energy. Le terminal flottant de GNL ou une connexion par gazoduc à des terminaux GNL.
Cependant, l’entreprise semble privilégier la première option comme l’a annoncé Yossi Abu, le directeur général de la société. De plus, le gouvernement israélien soutient d’ailleurs cette solution. En outre, la décision d’investissement finale sera prise très prochainement.
La seconde option consisterait à connecter des terminaux GNL déjà existants dans le nord de l’Égypte. Cela permettrait de faciliter les exportations vers des pays plus lointains. Cette solution représente une opportunité considérable de vendre à l’Europe qui cherche à sécuriser son approvisionnement en énergie.
L’entreprise est prête à investir des sommes importantes pour construire un nouveau gazoduc jusqu’à Leviathan. Elle pourrait engager $550 millions pour une telle installation. Cela porterait la capacité de son projet à environ 14 milliards de mètres cubes par an, contre 12 milliards actuellement.
Des ambitions affichées
NewMed Energy espère une capacité de 21 milliards de mètres cubes par an au cours de la décennie. Ce projet pourrait bien être soutenu par les résultats de l’entreprise qui a réalisé un bénéfice net de $123 millions en juillet-septembre. Au cours du trimestre, le gaz naturel a rapporté des revenus nets supérieurs de 28 % par rapport à l’année précédente.
Leviathan, dans lequel NewMed détient une participation de 45,3% pourrait également lui être bénéfique. Sa production a augmenté de 0,2 milliard de m3 en seulement un an. De plus, le projet a produit 8,5 milliards de m3 de gaz naturel durant les neuf premiers mois de l’année.
Pour renforcer sa position, NewMed envisage également une fusion avec le britannique Capricorn Energy Plc. Les deux parties finaliseront l’opération au premier trimestre 2023 même si elle est loin de faire l’unanimité. De nombreux actionnaires ont, en effet, soulevé des arguments en défaveur du projet.
Cependant, Tavy Rosner, analyste chez Barclays semble optimiste car il considère que la transaction est potentiellement positive pour NewMed. Par ailleurs, l’entreprise entre à la Bourse de Londres, lui ouvrant ainsi l’accès aux capitaux. Enfin, elle pourrait tirer parti de l’expérience de Capricorn et de ses résultats.