Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a temporairement suspendu le rejet en mer d’eau traitée suite à un séisme de magnitude 5,8. Cette interruption, décrite comme une mesure de précaution, intervient alors que la centrale est engagée dans un processus délicat d’élimination de l’eau contaminée. Selon Tepco, les vérifications après le séisme n’ont révélé aucune anomalie, assurant la sécurité des opérations et l’absence de fuite radioactive.
Contexte des Rejets d’Eau Traitée
Le processus de déversement, entamé le 28 février, vise à libérer dans l’océan Pacifique de l’eau stockée et traitée pour retirer la majorité des substances radioactives, à l’exception du tritium. Tepco souligne que le tritium, bien que radioactif, n’est dangereux qu’en doses concentrées. Cette opération marque la quatrième tranche de rejet depuis l’été dernier, une pratique qui a suscité des critiques internationales, notamment de la Chine et de la Russie.
Réactions Internationales et Enjeux de Sécurité
Les rejets d’eau traitée de Fukushima ont entraîné des tensions diplomatiques, Pékin ayant suspendu les importations de produits de la mer japonais. Cette décision, suivie par la Russie, reflète les inquiétudes globales concernant la sécurité alimentaire et environnementale. Néanmoins, le processus de rejet a été validé par l’AIEA, assurant une conformité aux normes internationales de sûreté.
Démantèlement de Fukushima: Un Défi de Longue Halleine
La centrale de Fukushima Daiichi, ravagée par un tsunami en 2011, est en phase de démantèlement, un processus complexe qui s’étendra sur plusieurs décennies. Ce chantier souligne les défis techniques et environnementaux posés par les conséquences d’une catastrophe nucléaire, tout en mettant en avant les efforts du Japon pour sécuriser et décontaminer le site.
La suspension temporaire des rejets en mer post-séisme à Fukushima met en lumière les défis persistants de la gestion des conséquences de la catastrophe de 2011. Elle rappelle également l’importance de la sécurité nucléaire dans un contexte géopolitique tendu, où les décisions techniques ont des implications diplomatiques et environnementales considérables.