Les opposants au projet de centrale nucléaire EPR Sizewell C, porté par EDF au Royaume-Uni, ont ouvert un procès de deux jours devant un tribunal de Londres mercredi, dans l’espoir d’annuler l’autorisation de développement accordée par le gouvernement britannique en juillet 2022. Les plaignants, qui invoquent notamment des risques environnementaux liés à l’approvisionnement en eau insuffisant pour refroidir la centrale, demandent l’annulation de la décision.
Le cabinet Leigh Day, qui représente les plaignants, a souligné que les impacts environnementaux de la sécurisation d’un approvisionnement permanent en eau de deux millions de litres par jour n’ont jamais été évalués. Selon les opposants, aucune alternative à l’énergie nucléaire, notamment les énergies renouvelables, n’a été envisagée.
Le gouvernement britannique, qui souhaite accélérer le développement de l’énergie nucléaire pour atteindre la neutralité carbone en 2050, n’a pas souhaité commenter une procédure judiciaire en cours. La Grande-Bretagne compte actuellement neuf réacteurs nucléaires opérationnels sur cinq sites gérés par EDF, mais beaucoup approchent de leur fin de vie. Six autres réacteurs sur trois sites ont été arrêtés depuis 2021, et seront démantelés.
Londres a l’intention de construire jusqu’à huit nouveaux réacteurs d’ici 2050, mais la seule centrale actuellement en construction, Hinkley point C, projet lui aussi porté par EDF, a vu ses coûts s’envoler et n’ouvrira pas avant 2027. Le projet de Sizewell C, qui devrait coûter au total 20 à 30 milliards de livres et ne commencera sa production pas avant 2035.