Selon le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), basé en Finlande, un plafond de 17 euros par MWh aurait diminué les revenus russes de 60% en 2023. Cela représente une baisse substantielle de 10 milliards d’euros par rapport aux revenus habituels de la Russie issus de l’exportation de GNL.
Impact du plafonnement européen seul
Le CREA a également simulé un scénario où seulement l’Union européenne imposait un plafond des prix. Dans ce cas, les recettes russes auraient été réduites de 29%, représentant une baisse de 5 milliards d’euros. Cette étude s’appuie sur des données diverses, incluant celles de Kpler, Eurostat, et UN Comtrade.
Coûts de production en Russie
Selon des sources gouvernementales russes citées par le CREA, le coût de la production de GNL en Russie varie entre 12 et 22 euros par mégawattheure, en fonction des sites de production. Ce coût influence directement la viabilité économique des exportations sous un plafond de prix.
Diversification des approvisionnements de l’UE
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la réduction des approvisionnements via gazoduc, l’Europe a augmenté ses importations de GNL, notamment depuis les États-Unis, tout en continuant à recevoir du GNL russe. En 2023, 13% des importations de GNL de l’UE provenaient de Russie, représentant 5% de sa consommation totale de gaz.
Les débats au sein de l’UE sur les approvisionnements en GNL russe ont mené la commissaire à l’Énergie, Kadri Simson, à appeler à une réduction, voire une élimination de ces importations. Le CREA note que bien que l’UE soit peu dépendante du GNL russe, la Russie dépend fortement de l’UE pour ses exportations de GNL, avec la moitié de toutes ses exportations de GNL dirigées vers l’UE en 2023.