Un plafonnement des prix du gaz russe pourrait voir le jour en Europe. C’est du moins ce que demande Mario Draghi. Une telle mesure permettrait d’alléger le fardeau des pays qui ne parviennent pas encore à s’en passer.
De fait, Gazprom a annoncé une nouvelle maintenance de Nord Stream 1. En conséquence, les prix du gaz s’envolent et se rapprochent d’un record historique.
Ainsi, dans ce contexte, le Premier ministre italien déclare:
« Le gouvernement italien a exercé une forte pression au niveau européen pour obtenir un plafond maximal sur le prix du gaz russe que nous importons. »
Draghi accuse alors la Russie d’utiliser les approvisionnements en gaz comme une arme. Elle serait dirigée contre l’Ukraine et ses alliés européens depuis l’invasion russe. Moscou dément.
Le gaz russe au cœur des discussions
La question du plafonnement du prix du gaz russe devrait être abordée lors de la prochaine réunion des dirigeants européens.
Outre la question du plafonnement, Mario Draghi souhaite découpler le prix du gaz du prix de l’électricité. Pour rappel, le prochain sommet des dirigeants européens est prévu en octobre. Toutefois, Mario Draghi n’y participera pas puisque ce dernier quittera ses fonctions le mois prochain.
De son côté, la Commission européenne serait en train d’évaluer de manière urgente « les différentes possibilités d’introduire des plafonds de prix pour le gaz ». Pour l’instant, aucun détail sur la forme n’a encore été communiqué. Néanmoins, les débats devront faire face à une certaine opposition intra-européenne.
Mario Draghi ajoute:
« Certains pays continuent de s’opposer à cette idée, car ils craignent que Moscou n’interrompe les approvisionnements. »
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Italie a déjà réduit sa dépendance au gaz russe de moitié. Le gaz russe représentait 40% de son approvisionnement. Néanmoins, l’Italie ne sera indépendante qu’à partir de l’autonome 2024.
Pour cela, il faudra que deux usines de regazéification, prévues par la nouvelle politique énergétique italienne, soient mises en service. Il s’agirait ainsi de remplacer les importations russes par du GNL.