À environ 30 km au sud de Leipzig, la construction du plus grand parc solaire européen a commencé, selon S&P Global Commodity Insights. Cet édifice bénéficie d’un historique particulier, puisqu’il se situe sur le site d’une ancienne mine de lignite. D’autant plus symbolique que le lignite est un charbon principalement utilisé pour le chauffage et la production d’électricité.
Une infrastructure d’envergure
Avec une puissance totale estimée de 650 MW, les opérations commerciales commenceront au deuxième trimestre 2023, selon Moveon Energy. Crée sans subvention, le projet a été acquis par Signal Iduna et son unité financière Hansainvest Real Assets.
La région minière accueille déjà un certain nombre de projets similaires à plus petite échelle. Par exemple, on compte approximativement 9 GW de potentiel pour des projets solaires dans la région. Selon un rapport de 2018, ces données sont fixées sur la base de 48 000 hectares de terres potentielles viables.
De même, les prix du captage solaire en Allemagne étaient en moyenne de 100,50 €/MWh en 2021. Par ailleurs, ils pourraient doubler cette année après des records observés au premier trimestre. Concernant directement le projet, aucun détail financier n’a pour l’instant été fourni sur le parc solaire de Leipzig.
Un parc solaire comme moteur de la transition
Lors de l’annonce de la construction, le promoteur Moveon Energy a évoqué les futurs détails de commercialisation. En outre, la production du parc solaire sera accessible via des PPA à long terme. Ainsi, les industriels et d’autres utilisateurs énergivores effectueront ces derniers.
Selon S&P Global Commodity Insights, le Premier ministre de Saxe, Michael Kretschmer, s’est prononcé au sujet de ce parc solaire. Il déclare :
« L’Energiepark Witznitz de l’ancienne mine de lignite Witznitz II, apporterait une contribution significative à l’élimination du charbon de lignite d’ici à 2038 au plus tard. »
De plus, le développement d’un parc énergétique issu du renouvelable permet d’assurer l’indépendance énergétique. Effectivement, terre industrielle historique en Allemagne, la Saxe s’offre ainsi une option face au gaz russe pour les prochaines années.