Marco Antonio Suástegui, figure locale de la contestation contre un projet de centrale hydroélectrique au Mexique, est décédé des suites de ses blessures après une attaque survenue dans l’État de Guerrero. L’organisation de défense des droits humains Tlachinollan a confirmé la nouvelle dans un communiqué publié le 26 avril.
Le militant dirigeait une organisation non gouvernementale mobilisée contre la construction d’une centrale hydroélectrique sur le fleuve Papagayo par la Comisión Federal de Electricidad (CFE), la principale compagnie d’électricité publique mexicaine. Selon cette ONG, la mise en œuvre du projet affecterait directement les droits des communautés locales.
Conflits liés aux projets énergétiques
Le Mexique figure parmi les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement, d’après l’organisation internationale Global Witness. De nombreux militants ont été victimes de violences pour leur opposition à des projets d’investissement, qu’ils soient publics ou privés.
Marco Antonio Suástegui avait été grièvement blessé le 18 avril lors d’une attaque armée sur son entreprise située dans la station balnéaire d’Acapulco. Touché par trois balles, il avait été placé en soins intensifs dans un hôpital de la région jusqu’à son décès.
Un contexte de violence persistante
Outre son opposition au projet hydroélectrique, Marco Antonio Suástegui dénonçait régulièrement les actes d’extorsion et de violence exercés par le crime organisé contre les prestataires de services de plage. Ces prises de position lui avaient valu plusieurs menaces de mort, selon les déclarations de l’ONG Tlachinollan.
« Nous déplorons le meurtre de l’un des combattants pour le respect des droits de l’homme les plus importants de Guerrero », a indiqué l’organisation dans son communiqué, sans fournir d’éléments sur l’identité des assaillants.