Altens, Neste et TRAPIL ont franchi une étape importante dans la décarbonisation du transport. Ils ont bâti le premier transport européen de diesel renouvelable (appelé « HVO » ou « PUR-XTL »). Celui-ci passe par un oléoduc entre le Havre et Genneviliers, en banlieue parisienne. Ce qui place le HVO comme le meilleur carburant alternatif pour décarboner les activités des transporteurs.
Une prouesse technique
La performance environnementale est dans l’ADN d’Altens, premier distributeur français d’une gamme de carburants alternatifs 100 % renouvelables. De ce fait, la filiale du groupe Enens s’impose aussi l’usage d’une logistique bas-carbone dans sa propre organisation.
Son président, Mohamed Bennama affirme :
« L’usage d’un oléoduc permet ainsi d’optimiser la réduction des émissions de gaz à effet de serre des produits mis à la disposition de nos clients ».
Avec l’appui de son partenaire Neste, leader mondial de la production de gazole renouvelable, et TRAPIL, transporteur de produits énergétiques par pipeline, Altens innove et emprunte une logistique unique.
Etienne Valtel, le cofondateur d’Altens, précise :
« Ce mode de transport est pour le moment réservé au biocarburant HVO, de par ses caractéristiques techniques. Ce réseau d’oléoducs approvisionne notamment toute l’Ile-de-France en carburants et combustibles liquides. »
Un réseau d’oléoducs très performant
Fin mars, TRAPIL a transporté par oléoduc 3 500 000 litres de HVO jusqu’au dépôt SOGEPP, à Gennevilliers. Sur place, Altens stocke ses produits à livrer dans la région parisienne. La livraison s’est faite en moins de 48 heures. Ce qui permet ainsi d’éviter 110 rotations en camions citernes. Par ailleurs, cela réduit de 92 % les émissions de CO2 du transport.
Le transport par oléoduc tel qu’opéré par TRAPIL affiche d’excellentes performances environnementales par rapport à tous les autres modes. De fait, Il émet 35 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins que le rail électrifié. De surcroît, il émet 24 fois moins qu’un camion-citerne et 15 fois moins que le transport fluvial.
Cet oléoduc est enterré. Ainsi, il ne génère aucune nuisance sonore ou visuelle tout en étant plus sûr. Avec le succès de cette nouvelle logistique durable, Altens renforce la résilience de son dépôt de Gennevilliers.
Etienne Valtel confie :
« Le dépôt peut être approvisionné par route et par pipeline. Avant la fin de l’année, il disposera également d’un appontement capable de réceptionner des barges fluviales. »