Un dialogue européen concernant la flambée des prix pourrait voir le jour. La République tchèque, qui assure la présidence de l’UE, souhaite un sommet d’urgence sur l’énergie.
Un dialogue européen sur l’énergie
La flambée des prix de l’énergie à des niveaux record concerne l’ensemble des pays européens. C’est pour cette raison que la République tchèque demande un dialogue européen sur l’énergie.
De fait, face à cette hausse des prix, les gouvernements cherchent à trouver des moyens pour soutenir leur économie respective. Cependant, il n’y a pas de consensus sur la manière de répondre à la crise au niveau européen.
Le gouvernement tchèque propose un tarif réduit de l’énergie pour les ménages. En comparaison, d’autres États de l’EU choisissent des plafonds de prix ou des versements en espèces pour aider les personnes les plus touchées par l’inflation des prix. Ainsi, les propositions proposées sont multiples.
L’Italie, par exemple, veut instaurer un plafond du prix du gaz importé depuis la Russie. L’Espagne et le Portugal ont déjà limité les prix de l’électricité. La France, elle, a décidé de plafonner la hausse des prix de l’électricité.
En outre, Jozef Sikela, le ministre tchèque de l’Industrie, explique:
« Le marché est devenu incontrôlable dans une certaine mesure, la volatilité du marché cesse de réagir aux bonnes nouvelles et seules les mauvaises nouvelles s’accumulent et font grimper les prix. […] C’est un problème dans toute l’Europe, et bien sûr si vous avez un marché européen et un problème européen, alors la solution la plus simple peut être trouvée au niveau européen. »
D’après J. Sikela, la République tchèque soutiendra la mesure de fixer un prix maximal de l’énergie si l’EU propose cette mesure.
Ce mois-ci, la Commission européenne a indiqué évaluer « de toute urgence les différentes possibilités d’introduire des plafonds de prix pour le gaz ». Néanmoins, l’instance européenne n’a pas précisé la forme d’un tel plafond.
Par ailleurs, Bruxelles prévoit de consulter les États membres de l’EU sur les plafonds de prix. Le cas échéant, si besoin, un rapport sera publié cet automne pour faire des propositions. En octobre, les ministres de l’énergie des pays de l’EU se réunissent pour un sommet.
La situation tchèque
À défaut d’un dialogue européen pour le moment, les Tchèques cherchent des solutions pour faire face à la flambée des prix de l’énergie. Le gouvernement tchèque cherche des fonds pour subventionner les factures énergétiques des ménages.
Pour la saison de chauffage 2022-2023, il prévoit 66 milliards de couronnes (2,66 milliards de dollars) de subvention pour les tarifs de l’énergie des ménages. De ce fait, il faut des revenus supplémentaires pour couvrir cette dépense future.
C’est pour cette raison que le gouvernement envisage une taxe exceptionnelle sur les raffineries. La décision finale sera prise courant septembre. D’autres acteurs, comme les groupes énergétiques et les banques, bénéficient déjà de taxes exceptionnelles.
À propos de la taxe évoquée, Zbynek Stanjura, le ministre des Finances, déclare:
« C’est l’un des risques que nous envisageons. Nous n’avons toujours pas décidé comment empêcher que cela ne soit transféré au client final. »
Sur une chaîne de télévision privée TV Nova, Z. Stanjura précise que cela pourrait concerner uniquement les raffineries et non les stations-service. Le gouvernement souhaite toucher que les plus grands acteurs de chaque secteur.
En outre, le gouvernement est conscient du risque de faire augmenter davantage les prix du carburant. Néanmoins, il ne souhaite pas un tel résultat.
Ainsi, les Tchèques sont dans l’attente d’un dialogue européen pour faire face à la crise énergétique. La situation se complique dans le pays qui cherche en vain des fonds supplémentaires pour pouvoir soutenir son économie.