Le Royaume-Uni va accueillir un congrès internationale sur la sécurité énergétique au printemps prochain à Londres pour éviter les crises comme celles causées par l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 ou le choc pétrolier dans les années 1970, a annoncé jeudi le gouvernement.
Congrès énergétique de Londres : appel à l’action pour la neutralité carbone et la stabilité géopolitique
L’événement prévu à Londres, qui coïncidera avec le deuxième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, réunira à Londres ministres et patrons du secteur, selon un communiqué du ministère de l’Energie.
« On ne peut pas avoir de sécurité mondiale sans neutralité carbone », a souligné le ministre de l’Energie Grant Shapps dans une interview au site Politico. « Il n’y a pas de sécurité mondiale si des millions de gens doivent se déraciner » à cause des effets du changement climatique.
Contrairement à la Russie, qui ne sera pas conviée, la Chine le sera. Ce sommet visera à réunir des pays producteurs de pétrole comme l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis.
Diversification énergétique et prévention des risques : thèmes clés du sommet de sécurité énergétique à Londres
Parmi les objectifs de l’événement, envisager la sécurité énergétique d’une manière à éviter que des pays ne soient trop dépendants d’une seule source d’énergie, poursuit le ministre britannique, citant selon Politico celle qu’avait l’Allemagne à l’égard du gaz russe ou la France à l’égard du nucléaire.
Elle doit aussi évoquer les différentes menaces à la sécurité énergétique, y compris le risque de actions « malveillantes » de la part de la Russie ou de groupes terroristes, ainsi que des événements météorologiques affectant production d’électricité éolienne ou solaire.
L’annonce de ce sommet intervient alors que le gouvernement britannique a récemment annoncé, au grand dam des organisations écologistes, l’octroi de nouvelles licences pétrolières et gazières en mer du Nord, que le gouvernement affirme indispensables dans le cadre de sa stratégie pour atteindre la neutralité carbone en 2050.