Eni a annoncé jeudi un bénéfice net record de 13,8 milliards d’euros pour l’année 2022, soit plus du double des profits réalisés l’année précédente. Le bénéfice opérationnel ajusté (Ebit) a doublé à 20,4 milliards d’euros et le gaz et le pétrole ont été les moteurs de cette hausse grâce à la guerre en Ukraine. Le PDG Claudio Descalzi a annoncé une hausse du dividende à 0,94 euro par action et un rachat d’actions de 2,2 milliards d’euros. Descalzi fixe également un objectif plus modéré pour cette année : 13 milliards d’euros. Malgré ses bons résultats, le titre Eni chute sur la Bourse de Milan.
Une taxation des « surprofits » instaurée par l’Italie
Lors de cette annonce de bénéfices records, Greenpeace Italie et ReCommon ont déplorés que “l’essentiel de ces bénéfices ira sous forme de dividendes et de rachats d’actions au profit des actionnaires” au lieu “d’investir dans un virage sérieux vers la décarbonation ». Cette demande n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd car Eni a confirmé son objectif qui consiste à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 35% entre 2018 et 2030 puis atteindre la neutralité carbone en 2050. Cependant pour contribuer à la stabilité énergétique italienne et européenne face à l’Ukraine le groupe italien a également payer 0,7 milliard d’euros sous forme impôt pour les “surprofits » en Italie.
Les concurrents suivent
Malgré les bonnes performances des autres majors pétroliers ExxonMobil (55,7 milliards $), Shell (42,3 milliards $), Chevron (35,5 milliards $)et Total Energie (20,5 milliards $), leur titre ne prennent pas sur les marchés malgré cette forte rentabilités. Même constatation chez Eni qui chutait vers 14h45 de 4,24% à 13,51 euros, dans un marché en hausse de 0,85%.