En Ukraine, l’inquiétude grandit sur la suite à donner aux accords gaziers russo-ukrainiens. Aucune négociation n’est en cours, alors que le gazoduc Nord Stream 2 menace le renouvellement de l’accord et déséquilibre les rapports géopolitiques et économiques à l’Est de l’Europe.
L’Ukraine sous pression
Yuri Vitrenko, PDG de Naftogaz, s’inquiète ainsi du risque d’isolement des pays de transit contournés par le nouveau gazoduc. Avec le Nord Stream 2, l’Ukraine craint donc de perdre son seul atout stratégique face à la Russie avec qui elle est en conflit.
L’accord gazier de transit qui lie les deux pays arrive à expiration en 2024. Or, aucune négociation n’est en cours pour prolonger cet accord. Il est pourtant vital pour l’Ukraine puisqu’il permet de fournir l’essentiel de ses besoins énergétiques. Selon Naftogaz, la Russie n’aurait montré aucune intention de dialogue.
« Il n’y a rien, pas même une allusion, pas de discussions officielles ou officieuses[…] les Russes sont réticents à entamer ces discussions ». Yuri Vitrenko, directeur de Naftgaz.
Le risque Nord Stream 2
Le gazoduc Nord Stream 2, propriété de Gazprom, a été finalisé en septembre 2021. Il reste toutefois en attente de certification des autorités allemandes et européennes. Le gazoduc avait été mis en suspens, le temps pour Gazprom de se mettre en conformité.
Mais les débat se sont enflammés. Beaucoup de politiciens européens craignent qu’il accroisse la dépendance européenne au gaz russe. En l’état, il n’y a toujours pas de date de mise en marche officielle. En outre, l’Ukraine, qui est partie prenante aux négociations, n’aurait aucun pouvoir pour bloquer le gazoduc selon Yuri Vitrenko.