L’Ukraine prévoit d’accroître de 30% ses importations de gaz naturel après les récentes attaques russes contre ses installations énergétiques. La ministre de l’Énergie, Svitlana Hrynchuk, a déclaré que les dommages subis par le réseau gazier national étaient significatifs et nécessiteraient une mobilisation rapide de financements publics pour restaurer les capacités de production et de transport.
Un plan d’importation renforcé pour l’hiver
Svitlana Hrynchuk a précisé que la priorité du gouvernement était d’assurer l’approvisionnement pour la période d’octobre à décembre, tout en préparant d’éventuels volumes supplémentaires selon l’évolution des hostilités. Elle a ajouté que la hausse des importations dépendrait du rythme de rétablissement de la production nationale et des capacités de stockage. L’exécutif examine également la possibilité d’augmenter les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) afin de diversifier ses sources d’approvisionnement.
Le plan initial du ministère prévoyait l’importation de 4.6 milliards de mètres cubes (Gm³) pour la saison 2025/26. L’Ukraine disposait déjà d’environ 13.2 Gm³ dans ses réserves, un niveau jugé suffisant avant les récentes destructions. Cependant, les frappes contre les champs gaziers et les infrastructures de transport pourraient exiger des ajustements budgétaires pour financer de nouveaux contrats d’achat à court terme.
Des infrastructures critiques sous pression
Les attaques russes ont visé à la fois les infrastructures gazières régionales et les lignes de transmission électrique situées dans les zones proches du front. Plusieurs régions du nord du pays font déjà face à des restrictions énergétiques. Depuis le début du conflit en 2022, les frappes répétées sur le secteur énergétique ukrainien ont entraîné une dépendance accrue aux importations et aux financements publics destinés à la réparation des réseaux endommagés.
La ministre a précisé que des plans d’urgence avaient été établis pour faire face à différents scénarios, y compris les plus critiques. Ces mesures comprennent des restrictions temporaires sur la consommation industrielle et résidentielle ainsi que des investissements ciblés pour sécuriser les infrastructures stratégiques. Elle a ajouté que la rapidité des réparations dépendrait du soutien international et de la disponibilité des ressources budgétaires nécessaires à la reconstruction.