L’invasion armée de l’Ukraine par la Russie représente une menace pour la moitié des centrales locales d’énergie renouvelable.
En effet, l’Association ukrainienne des énergies renouvelables (UARE) estime qu’environ 47 % de la capacité installée d’énergie renouvelable de l’Ukraine se situe dans des régions hostiles.
Selon l’association, 89 % des parcs éoliens du pays se situent dans des régions où les conflits font rage. De plus, la moitié des parcs éoliens ukrainiens sont déjà fermés.
En outre, 37 % des installations solaires au sol, 35 % des installations solaires en toiture ou en façade se trouvent dans des zones d’hostilités actives. Les régions voisines abritent également une part relativement importante, et sont également menacées.
En ce qui concerne le biogaz et les petites centrales hydroélectriques (HPP), il est probable qu’ils soient partiellement détruits si le conflit s’étend.
Le conflit en Ukraine menace donc fortement les énergies renouvelables du pays.
Quelles conséquences pour l’Ukraine ?
UARE estime que plus de 12 milliards de dollars ont été investis dans le secteur ukrainien des énergies renouvelables. Cet investissement vise à atteindre une capacité installée de 9 500 MW au début de cette année.
Aujourd’hui, des actifs d’une valeur de plus de 5,6 milliards USD se trouvent dans des régions où les hostilités sont actives. À cela s’ajoutent des installations d’une valeur de 3,6 milliards USD, dans des zones adjacentes. La menace qui pèse sur l’Ukraine est donc considérable et représente une valeur conséquente.
En termes de mégawatts, cela représente plus de 3 970 MW d’énergies renouvelables sous la menace imminente d’une destruction complète ou partielle. C’est également plus de 2 400 MW d’installations dans des zones où la menace grandit.
Selon les récents rapports, plusieurs infrastructures sont détruites. C’est le cas de nombreux panneaux solaires, d’équipements électriques, ou encore de lignes de transport d’électricité.
Face à cette situation inédite, l’Ukraine envisage un recours auprès des tribunaux internationaux. Elle demande alors une compensation à la Russie pour l’ensemble de ces destructions.