L’Ukraine exerce une forte pression sur les bourses européennes de l’énergie :
L’Ukraine, dans une lettre datée du 4 mars, souhaite mettre fin aux transactions pour les opérations liées à la Russie.
Ces derniers jours, les sanctions internationales contre le Kremlin commencent à se concentrer sur les flux de matières premières.
C’est ainsi que le ministère ukrainien de l’économie à l’Association of European Energy Exchanges, appelle toutes les bourses et tous les centres de compensation à :
« Faire tout leur possible pour appliquer les restrictions et les sanctions les plus strictes visant à mettre fin à la guerre en Ukraine ».
La lettre se poursuit en demandant aux bourses de « cesser immédiatement l’accès des participants russes, ou des participants ayant des liens avec la Russie, aux transactions d’échange sur leurs bourses ».
Le ministère ukrainien cherche donc à empêcher les négociants en énergie de coopérer avec la Russie et les projets d’investissement.
La réaction européenne :
Les plus grandes sociétés énergétiques européennes, Shell et BP, ont déclaré le 8 mars qu’elles cessaient tout achat au comptant de brut et de produits russes.
Les grands groupes énergétiques occidentaux s’associent et s’accordent aux efforts visant à isoler Moscou. Récemment, Shell a déclaré qu’elle allait également fermer ses stations-service ainsi que ses carburants en Russie.
Les sanctions à l’égard de la Russie revêtent désormais un caractère énergétique. Elles s’ajoutent aux dimensions économiques décidées précédemment, en soutien à l’Ukraine.
Les mesures américaines :
Le président américain Joe Biden a également annoncé le 8 mars une interdiction des importations de pétrole et de GNL russes.
L’interdiction de nouvelles transactions pour les importations d’énergie russe prend effet immédiatement. Les États-Unis accorderont toutefois 45 jours aux entreprises pour résilier les contrats existants.
La politique interdit également les nouveaux investissements américains dans le secteur énergétique russe. Cette décision fait écho aux mesures que les entreprises privées ont déjà commencé à prendre ces derniers jours.
Les négociants et les raffineurs ont volontairement réduit les importations américaines de brut et de produits russes dans les jours qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine.