Volodymyr Koudrytsky, président d’Ukrenergo, dévoile une stratégie de résilience face aux attaques russes sur le système énergétique ukrainien. Avec des infrastructures clés endommagées par les frappes, la décentralisation via des petites centrales renouvelables apparaît comme la solution durable. Cette approche vise à réduire la vulnérabilité aux attaques tout en s’adaptant aux réalités de guerre.
Conséquences des attaques sur l’infrastructure
Depuis fin mars, l’Ukraine subit des attaques intensifiées contre son système énergétique, surpassant celles de l’hiver précédent. Ces assauts ont provoqué des coupures massives et endommagé des centrales thermiques et hydroélectriques, comme à Kharkiv, la deuxième ville du pays, qui a été plongée dans le noir à la suite d’une attaque.
Stratégie de décentralisation énergétique
La décentralisation énergétique est proposée comme mesure de protection durable. En visant la construction de centaines de petites centrales, principalement renouvelables, l’Ukraine cherche à diversifier sa production énergétique. Cette stratégie rendrait plus difficile pour la Russie de cibler efficacement l’infrastructure énergétique ukrainienne, limitée par le nombre de missiles disponibles.
Financement et soutien international
Le financement des nouvelles petites centrales sera cherché auprès d’investisseurs privés, étant donné le budget national restreint par les dépenses de guerre. L’Ukraine appelle également à un renforcement du soutien de ses alliés, notamment pour la défense aérienne, afin de protéger ses infrastructures essentielles.
La transition vers une capacité de production décentralisée marque un tournant potentiel dans la stratégie énergétique de l’Ukraine. Cette approche non seulement vise à contrecarrer les effets des attaques russes mais aussi à promouvoir une résilience à long terme face aux défis sécuritaires et énergétiques.