La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud) est sous le contrôle des Russes depuis début mars. La connexion entre la centrale et l’IAEA vient d’être rétablie, selon Energoatom.
La connexion avait été perdue le 30 mai, “lorsque les Russes ont coupé l’opérateur de téléphonie mobile ukrainien Vodafone à Energodar”, site de la centrale, “avec lequel l’IAEA a un contrat de transmission de données”, a affirmé Energoatom dans un communiqué.
Energoatom, dans le communiqué, salue les efforts conjoints de l’entreprise et Vodafone pour la connexion entre les serveurs de surveillance des matières nucléaires du site et l’IAEA.
Toutefois, depuis fin mai, les données sont stockées sur des serveurs sécurisés. L’IAEA, après le rétablissement de la connexion, a récupéré les données.
L’IAEA “travaille activement” pour organiser une visite à la centrale de Zaporijjia. Néanmoins l’Ukraine s’oppose à une visite, toujours occupé par les Russes. L’Ukraine estime qu’une telle visite “légitimerait aux yeux de la communauté internationale l’occupation” du site par les forces russes.
“La situation est intenable”, avait plaidé le chef de l’IAEA Rafael Grossi. Avant d’ajouter : “c’est pour cela que des experts de l’IAEA doivent se rendre” sur place.
Les soldats russes ont pris le contrôle début mars de cette centrale située dans la ville d’Energodar, dans le sud de l’Ukraine. La ville se situe à proximité de la capitale régionale Zaporijja, toujours sous contrôle ukrainien.
Les affrontements qui s’y sont déroulés dans les premiers jours du conflit, ont laissé craindre une possible catastrophe nucléaire dans le pays où a explosé un réacteur en 1986 à Tchernobyl.