À la centrale nucléaire de Khmelnitskiï, située en Ukraine, le premier mètre cube de béton a été versé jeudi pour deux nouveaux réacteurs nucléaires. Ces réacteurs, qui utiliseront la technologie et le combustible fournis par la société américaine Westinghouse, représentent un pas décisif vers l’indépendance énergétique de l’Ukraine. La cérémonie a eu lieu en présence des drapeaux de l’Ukraine et des États-Unis, symbolisant leur collaboration.
Réponse à l’agression
« Le ministre de l’Energie, Guerman Galouchtchenko, a affirmé : « C’est notre réponse aux terroristes, c’est notre réponse aux envahisseurs ». Cette déclaration a été faite quelques heures après une attaque russe ayant détruit une centrale énergétique près de Kiev. Le ministre a également ajouté : « Aujourd’hui, nous parlons du futur, de la stabilité », soulignant l’importance du projet pour la sécurité énergétique future de l’Ukraine.
Sécurité et souveraineté énergétique
La construction des réacteurs 5 et 6 à Khmelnitskiï, utilisant la technologie du réacteur AP1000 de Westinghouse, est vue comme essentielle pour réduire la dépendance de l’Ukraine vis-à-vis de la technologie nucléaire russe. Energoatom, sous la présidence de Petro Kotin, et Westinghouse n’ont pas annoncé de date précise pour la mise en fonction des réacteurs, mais leur complétion renforcera considérablement la position de l’Ukraine dans le domaine énergétique.
Perspectives et impacts futurs
Le ministre Guerman Galouchtchenko a décrit le développement de la centrale de Khmelnitskiï comme le « plus important projet de modernisation en Ukraine depuis la Seconde guerre mondiale ». Avec une capacité de plus de 1.100 mégawatts par unité, ces réacteurs feront de Khmelnitskiï la plus grande centrale nucléaire d’Europe, surpassant Zaporijjia, selon les mots de Petro Kotin.
Bien que située dans l’ouest de l’Ukraine, une zone considérée comme relativement sûre, la centrale de Khmelnitskiï reste une cible potentielle pour les attaques, en raison de sa proximité avec une importante base aérienne. Ce contexte accentue l’importance de la construction rapide et sécurisée des nouveaux réacteurs.