Le ministre ukrainien de l’Énergie, Guerman Galouchtchenko, a annoncé qu’une attaque avait interrompu une des deux lignes électriques alimentant la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie depuis mars 2022. Cette situation place la centrale dans une position précaire, ne disposant plus que d’une ligne pour tout le réseau électrique ukrainien. L’opérateur Energoatom a confirmé la gravité de cette coupure. La centrale se trouve ainsi dans une situation d’extrême vulnérabilité.
Risque accru d’accident nucléaire
Energoatom a exprimé son inquiétude quant à la possibilité d’un black-out total à la centrale. En effet, sans cette ligne, le refroidissement des réacteurs serait uniquement assuré par des générateurs diesel de secours. La centrale, la plus grande d’Europe, a déjà fait face à des black-outs complets et partiels. Un arrêt des générateurs diesel pourrait mener à un accident nucléaire.
Impact régional des attaques
Les attaques ne se sont pas limitées à la centrale nucléaire. Douze missiles russes ont également touché la région de Zaporijjia, endommageant des habitations et blessant un nombre indéterminé de personnes. Des responsables d’autres régions ukrainiennes ont également rapporté des dommages aux infrastructures énergétiques. Ces attaques semblent cibler systématiquement l’infrastructure ukrainienne.
Dégâts et victimes civiles
Les conséquences des attaques sont considérables. À Marioupol, un missile a frappé un trolleybus, entraînant des pertes civiles. Le maire de Khmelnytskyi, Oleksandr Symtchychine, a décrit une matinée marquée par la destruction et des victimes civiles. D’autres régions ont signalé des pannes d’électricité et des dommages à l’infrastructure résultant des attaques.
Le ministre de l’Énergie a interprété ces attaques comme une tentative de provoquer une défaillance majeure du système énergétique ukrainien. Ces actions s’inscrivent dans une campagne plus large visant à affaiblir l’Ukraine en ciblant ses infrastructures clés. Les attaques contre des cibles civiles et énergétiques augmentent la pression sur les services d’urgence ukrainiens. Une stratégie, donc, qui vise à déstabiliser le pays sur plusieurs fronts.