Les États-Unis et l’Union européenne ont intérêt à relancer la production nationale d’hydrogène vert pour réduire les émissions futures et empêcher la Chine de dominer un marché mondial de plus en plus important. Cependant, les deux parties doivent faire des concessions pour désamorcer un conflit transatlantique plus large.
Les subventions pour l’hydrogène vert
La loi de Washington sur la réduction de l’inflation comprend des subventions qui pourraient réduire considérablement le coût de la version « verte » de l’hydrogène produite de manière durable d’ici 2030. Cela pourrait contribuer à désamorcer un conflit transatlantique plus large.
Les États-Unis et l’Union européenne comprennent le rôle que l’hydrogène vert peut jouer dans la décarbonisation de domaines délicats comme l’industrie lourde et la sidérurgie. C’est pourquoi l’Europe en a fait une pièce maîtresse d’une nouvelle gamme de subventions « grands projets ».
Les avantages stratégiques pour les États-Unis et l’UE
L’Europe doit importer la même quantité que les 10 millions de tonnes qu’elle vise à produire sur son territoire d’ici 2030. Cela ouvre la porte à un marché : si les États-Unis aident les fabricants de l’UE à fournir une gamme plus large de pièces et de machines à la chaîne d’approvisionnement, l’Europe pourrait rendre la pareille en offrant un marché prêt pour le produit final.
L’incitation américaine à coopérer est plus stratégique. L’apaisement des tensions avec Bruxelles faciliterait les relations diplomatiques et amorcerait un marché riche et plein de clients. Parce que l’hydrogène est une industrie d’avenir plus qu’une source actuelle d’emplois et de croissance, les deux parties peuvent faire des concessions et crier victoire en même temps.
Avec la guerre en Ukraine et la montée de la Chine en tant que concurrent mondial, les États-Unis et l’UE sont plus incités que jamais à rester en bons termes économiques. Un accord sur l’hydrogène pourrait être la bouffée d’air frais dont les relations commerciales tendues ont besoin. Les dirigeants de l’UE ont promis vendredi d’agir, mais ne sont pas beaucoup plus proches d’une réponse solide à l’IRA. Les concessions sur l’hydrogène pourraient donc apaiser les tensions commerciales transatlantiques.