L’UE devrait rapidement imposer un embargo sur le pétrole russe. C’est ce qu’ont déclaré les présidents de trois commissions parlementaires allemandes après une visite en Ukraine.
Michael Roth, président de la commission allemande des affaires étrangères, a annoncé qu’un embargo serait un signal très important, car cela affecterait la principale source de revenus de la Russie.
Au vu de l’évolution du nombre de victimes civiles en Ukraine, l’Allemagne, la plus grande économie européenne, est sous pression. Elle doit se sevrer du gaz et du pétrole russe. Selon les critiques, les revenus fournissent à Moscou des fonds vitaux pour faire la guerre.
Une décision collective de l’UE
Michael Roth a affirmé qu’une décision rapide de l’UE pourrait être combinée avec une phase de transition, comme l’interdiction des importations de charbon russe, qui entrera en vigueur à partir de mi-août.
L’UE rédige des propositions pour un embargo sur le pétrole russe. Bien qu’il n’y ait pas d’accord entre les États membres sur l’interdiction du brut russe, les diplomates européens dénoncent un soutien non actif de la part de l’Allemagne pour un embargo immédiat contre la Russie.
Des citoyens allemands mitigés
Cependant, une enquête publiée mercredi, montre que les Allemands s’inquiètent des conséquences négatives d’un possible embargo. Elle a été réalisée par l’institut Allensbach, pour le compte de Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Seulement 30 % des interrogés sont pour la fin immédiate des importations de gaz et de pétrole. Par ailleurs, 57 % des personnes interrogées souhaitent que l’Allemagne continue les importations afin d’éviter des pénuries, et donc une hausse des prix. Seulement 24 % sont d’accord avec l’affirmation « nous pouvons geler pour la liberté ».