L’UE a, la semaine dernière, proposé des mesures d’urgences afin de lutter contre la crise énergétique. Les pays de l’Union se réunissent pour approuver des prélèvements d’urgence sur les bénéfices exceptionnels des entreprises du secteur de l’énergie. Aussi, l’UE doit discuter des futures mesures qui seront mises en place pour faire face à la pénurie d’énergie.
Réunion des ministres de l’Énergie de l’UE
Les ministres de l’énergie des membres de l’UE doivent, selon certains diplomates, approuver un prélèvement exceptionnel. Celui-ci concerne les bénéfices excédentaires des entreprises de combustibles fossiles. De plus, un prélèvement sur les recettes des producteurs d’électricité à faible coût est prévu.
En outre, il s’agit également de discuter des prochaines mesures de l’UE pour maîtriser la flambée des prix de l’énergie. La question divise. Certaines nations prônent un plafonnement du prix du gaz, d’autres y sont farouchement opposées.
Un diplomate d’un pays de l’UE commente:
« Sur le plafonnement des prix, on est loin d’un consensus. »
Un plafonnement du prix qui divise
L’idée n’est pas nouvelle. De fait, 15 pays demandent à l’UE de proposer un plafonnement des prix pour les transactions de gaz. Selon eux, cela permettrait de contenir l’inflation. Pour la Belgique, la Grèce, la Pologne et l’Italie, il s’agit de fixer un plafond « suffisamment élevé et flexible pour permettre à l’Europe d’attirer les ressources nécessaires ».
Toutefois, certains États de l’UE sont contre. C’est le cas de l’Allemagne ou des Pays-Bas. Selon eux, un plafonnement du prix du gaz déboucherait sur de nombreuses difficultés relatives à l’approvisionnement. De fait, ceci concernerait principalement les pays en difficulté et qui ne sont pas forcément en mesure de concurrencer les acheteurs sur les marchés mondiaux.
En somme, de nombreux acteurs émettent des doutes quant à l’efficacité et la faisabilité d’une telle mesure. Un diplomate d’un des pays de l’UE déclare:
« [Cette idée présente] des faiblesses et des risques importants pour la sécurité de l’approvisionnement. »
Idem, la Commission européenne n’est pas convaincue. Elle suggère à l’UE se concentre sur des versions plus limitées. Elle rapport qu’il faudrait des « ressources financières importantes » pour mettre en place un plafonnement.
Les négociations se poursuivent
Les pays de l’UE en faveur d’un plafonnement des prix entendent poursuivre les négociations. En Belgique, la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, déclare:
« Nous allons prendre des mesures supplémentaires avec l’Allemagne, avec l’Autriche, avec tous les pays qui aujourd’hui ont encore des réserves. »
Selon elle, un plafonnement du prix de gaz fixé par l’UE pourrait réduire le coût d’achat de gaz d’urgence. Elle estime ce coût à 2 milliards d’euros. Ainsi, par rapport aux dépenses individuelles, la somme n’est, selon elle, pas comparable.
De fait, l’Allemagne a approuvé un « bouclier défensif » de 200 milliards d’euros. Il comprend un frein au prix du gaz mais aussi une réduction de la taxe de vente sur le carburant. Ainsi, Berlin veut protéger les entreprises et les citoyens allemands.