Les législateurs de la commission de l’environnement du Parlement européen ont voté mardi sur une série de politiques relatives au changement climatique. Notamment sur des règles plus strictes visant à garantir que chaque pays de l’UE réduise ses émissions de gaz à effet de serre.
L’UE légifère sur une politique climatique plus stricte
L’UE est en train de réviser ses politiques climatiques. Le but étant de réduire ses émissions nettes de 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Ainsi, une douzaine de lois sont en cours d’élaboration.
Les législateurs ont voté sur les propositions visant à revoir à la hausse les objectifs nationaux que Bruxelles fixe aux pays pour réduire les émissions dans des secteurs tels que les transports et les bâtiments. En outre, la commission du Parlement européen soutient des mesures destinées à éviter que les pays ne se soustraient à la réduction de leurs émissions et ne comptent sur les autres pour prendre le relais.
Jessica Polfjärd, législatrice européenne en charge de la proposition, déclare :
« Avec des objectifs plus élevés pour tous les États, il n’y aura plus de resquillage. »
Tour d’horizon des possibles nouvelles règles
Les pays de l’UE qui dépassent leurs objectifs peuvent « vendre » une partie de leurs réductions supplémentaires de CO2 à un autre pays chaque année jusqu’en 2030. Néanmoins, cela ne doit pas dépasser le 5 % de leur limite annuelle d’émissions. La Commission européenne suggère d’autoriser 10 % des émissions à partir de 2026-30.
Toutefois, la commission parlementaire a abandonné le projet d’allouer davantage de réductions de CO2 aux pays qui n’atteignent pas leurs objectifs. Ceci afin de pousser tous les pays à réduire leurs émissions.
Par ailleurs, l’objectif de chaque pays est basé en grande partie sur son PIB. Ce qui signifie que les États les plus riches sont confrontés à des objectifs plus stricts. Les législateurs n’ont pas modifié la répartition proposée entre les pays. Cependant, ils ont modifié la base de calcul des limites d’émissions afin de les réduire plus rapidement.
La commission parlementaire de l’UE a également voté en faveur d’une accélération de la suppression des permis gratuits accordés aux compagnies aériennes dans le cadre du marché européen du carbone. Ainsi, cela augmente le coût de la pollution pour les vols en Europe.
Selon les législateurs, les compagnies aériennes perdront la moitié de leurs permis gratuits en 2024 et la totalité en 2026. Ceci alors que celles qui utilisent des carburants durables reçoivent des permis gratuits. Le but étant de les aider à couvrir leur coût élevé par rapport aux carburants fossiles conventionnels. La Commission avait proposé une réduction de 25 % des permis gratuits en 2024 et une suppression progressive en 2027.