Trump relance l’extraction pétrolière et quitte l’accord de Paris: un séisme climatique

Donald Trump annonce un retrait des États-Unis de l'accord de Paris et décrète une « urgence énergétique » nationale, menaçant les efforts mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique.

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L’annonce du président américain Donald Trump marque une rupture majeure dans la lutte contre le réchauffement climatique. Lors de son discours d’investiture, il a déclaré que les États-Unis se retireraient à nouveau de l’accord de Paris sur le climat, un pacte international visant à limiter la hausse des températures mondiales. Cette décision s’accompagne d’une stratégie de relance massive de la production de combustibles fossiles.

Le président a invoqué une « urgence énergétique nationale » pour justifier ce virage, affirmant que l’augmentation de la production de pétrole et de gaz réduirait les coûts énergétiques pour les ménages américains. Cependant, cette approche a suscité une indignation immédiate parmi les défenseurs de l’environnement et les experts en climatologie, qui dénoncent un déni des enjeux environnementaux actuels.

Un coup porté aux engagements climatiques

L’accord de Paris, adopté en 2015, engageait les États-Unis à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 61 à 66 % d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 2005. Cet objectif ambitieux était déjà compromis, selon plusieurs rapports, par le retard accumulé dans sa mise en œuvre. Avec la nouvelle direction politique, les réductions d’émissions pourraient se limiter à 24-40 % d’ici 2035, selon le Rhodium Group.

Le média Carbon Brief estime que les États-Unis pourraient générer jusqu’à 4 milliards de tonnes supplémentaires d’équivalent CO2 d’ici 2030, une quantité équivalente aux émissions annuelles de l’Europe et du Japon combinées. Ces chiffres soulignent l’impact mondial des choix politiques américains.

Un désengagement global

Sur la scène internationale, cette décision pourrait affaiblir la coopération climatique. Alors que l’accord de Paris est soutenu par la quasi-totalité des nations, le retrait de Washington pourrait inciter d’autres pays, notamment la Chine et l’Inde, à revoir à la baisse leurs ambitions climatiques. La récente annonce du président argentin Javier Milei, allié de Trump, évoquant une « réévaluation » des engagements climatiques de son pays, illustre cette dynamique.

Malgré cela, des voix optimistes rappellent que les actions infranationales et privées jouent un rôle clé. Des États fédérés, des entreprises et des organisations locales américaines ont affirmé leur volonté de poursuivre les efforts en faveur de la transition énergétique, en dépit de l’absence de soutien fédéral.

Un contexte différent en 2025

Depuis le premier retrait des États-Unis en 2017, le contexte économique mondial a évolué. Les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint des niveaux record, et la transition énergétique s’appuie désormais sur des bases économiques solides. Selon Laurence Tubiana, architecte de l’accord de Paris, le retrait américain est regrettable mais ne devrait pas compromettre l’élan global pour une économie bas-carbone.

Cependant, la capacité des acteurs non étatiques à combler le vide laissé par le gouvernement fédéral reste incertaine. Gina McCarthy, ancienne conseillère en climat de Joe Biden, souligne que l’absence des États-Unis pourrait affaiblir les efforts coordonnés pour contenir la hausse des températures mondiales sous les 1,5 °C.

Panne électrique massive en Irak après la perte de 6.000 MW de capacité

Une panne généralisée a privé l’Irak d’électricité pendant plusieurs heures, affectant presque tout le pays en raison d’une consommation record liée à une vague de chaleur extrême.

Les États-Unis enquêtent sur les importations solaires d’Inde, d’Indonésie et du Laos

Washington lance des procédures antidumping contre trois pays asiatiques. Marges jusqu'à 190% identifiées. Décisions finales attendues en avril 2026 avec impacts majeurs sur les chaînes d'approvisionnement.

Les recettes pétrolières et gazières russes reculent de 27% en juillet 2025

Les revenus générés par le pétrole et le gaz en Russie ont enregistré une baisse marquée en juillet, exerçant une pression directe sur l'équilibre budgétaire du pays selon les chiffres officiels.
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Les États-Unis franchissent deux pics historiques de demande d’électricité en juillet 2025

La consommation d’électricité américaine a atteint des niveaux sans précédent lors de la dernière semaine de juillet, portée par une vague de chaleur et la croissance d’activités industrielles.

New York Power Authority présente un plan de 7GW pour les investissements publics dans les énergies renouvelables

La New York Power Authority vise près de 7GW de capacité en dévoilant un plan incluant 20 projets renouvelables et 156 initiatives de stockage, marquant une nouvelle étape dans l’investissement public de l’État.

La Guyane vise l’autonomie électrique avec une centrale biomasse de 120 MW dès 2026

La Guyane prévoit d’atteindre un mix électrique totalement décarboné d’ici 2027, portée par la construction d’une centrale biomasse et la progression des énergies renouvelables sur son territoire.
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Ember : le retard des ambitions nationales freine le triplement mondial des renouvelables

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Le rapport du Department of Energy remet en question l’impact économique du CO2 et la portée des politiques climatiques américaines

Un rapport du Department of Energy affirme que les actions américaines sur les gaz à effet de serre auraient un impact mondial limité, tout en soulignant un écart entre les perceptions et les réalités économiques du réchauffement climatique.

Le marché des énergies renouvelables MENA atteindra 59,9 milliards USD en 2030 grâce à l’hydrogène et au solaire

Les investissements dans les énergies renouvelables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devraient atteindre 59,9 milliards USD d’ici 2030, portés par les stratégies nationales, l’essor du solaire, de l’hydrogène vert et de nouveaux projets industriels régionaux.
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