Le président des États-Unis Donald Trump a annoncé une réduction immédiate des droits de douane sur certaines importations en provenance de Chine, en rapport avec la crise du fentanyl, abaissant le taux de 20% à 10%. Cette mesure a été décidée à l’issue d’un sommet avec le président chinois Xi Jinping tenu à Busan, en Corée du Sud. L’objectif affiché est de désamorcer les tensions commerciales ayant pris racine dans le différend autour du trafic de fentanyl, classé comme urgence nationale par l’administration américaine.
Trump a déclaré que cette réduction faisait suite à un engagement verbal de son homologue chinois, affirmant que la Chine allait « acheter en très grandes quantités du soja et d’autres produits » américains. Le président américain a précisé que la baisse des droits serait appliquée « avec effet immédiat », sans évoquer de contreparties réglementaires spécifiques à ce stade.
Pressions sur les exportations américaines de gaz naturel
Les surtaxes décidées par Washington au début de l’année avaient déclenché une série de mesures de rétorsion de la part de Pékin. En réponse aux premiers tarifs de 10% imposés par les États-Unis en février, puis relevés à 20% en mars, la Chine avait instauré des droits de 15% sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et le charbon américains, ainsi qu’une taxe de 10% sur le pétrole brut et les équipements agricoles.
Depuis le mois de février, les importations de GNL américain vers la Chine sont à l’arrêt, une interruption confirmée par les données douanières chinoises et les flux maritimes observés. Si la mesure américaine conduit à un geste équivalent de la Chine, cela pourrait rouvrir l’accès du GNL américain au marché chinois, actuellement soumis à une taxe cumulée de 25%.
Conséquences attendues sur les échanges énergétiques
Les opérateurs du marché surveillent de près la possibilité d’un allègement des tarifs douaniers chinois sur les énergies fossiles américaines. Plusieurs sources indiquent que des ajustements réglementaires pourraient être envisagés si Pékin choisissait d’assouplir sa position sur les importations de GNL. Cette évolution redonnerait un accès compétitif aux exportateurs américains, particulièrement à l’approche de la saison hivernale en Asie.
La Chine demeure l’un des principaux acheteurs mondiaux de GNL, et une baisse des droits permettrait de réactiver des contrats gelés depuis huit mois. Le conflit tarifaire avait contraint plusieurs cargaisons américaines à être redirigées vers l’Europe ou l’Amérique latine, modifiant temporairement les routes d’exportation de gaz.
Perspectives de normalisation réglementaire
Selon des représentants du secteur, une coordination réglementaire bilatérale pourrait s’initier dans les prochaines semaines, axée sur la révision des droits appliqués aux produits énergétiques. Toutefois, aucune déclaration officielle de la part de Pékin n’a pour l’instant confirmé un changement de position.
Les milieux industriels attendent une clarification de la part des autorités chinoises sur les futures modalités d’importation du GNL américain. En parallèle, les négociations autour d’autres segments affectés par les surtaxes, notamment l’agriculture et les machines industrielles, devraient également faire l’objet d’un réexamen tarifaire.
 
				 
				 
															 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								