Trump autorise la Chine à acheter du pétrole iranien, secouant les marchés pétroliers

Donald Trump a annoncé que les États-Unis ne s’opposeront plus aux achats chinois de pétrole iranien, déclenchant immédiatement une chute des cours mondiaux du brut et modifiant profondément les partenariats commerciaux énergétiques internationaux.

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L’annonce du président américain Donald Trump, publiée sur sa plateforme Truth Social, constitue une rupture avec la politique américaine récente visant à bloquer le commerce pétrolier entre la Chine et l’Iran. Jusqu’ici, les États-Unis avaient systématiquement ciblé, par des sanctions économiques, les entreprises impliquées dans l’importation de pétrole iranien afin d’affaiblir financièrement Téhéran. Cette autorisation officielle constitue donc un changement majeur dans la stratégie commerciale américaine à l’égard de la Chine, principal partenaire économique et commercial de l’Iran dans le secteur pétrolier. Trump a ajouté souhaiter que cette ouverture puisse également bénéficier aux exportateurs américains de pétrole brut.

Réaction immédiate sur les marchés

Quelques heures après cette déclaration, les marchés pétroliers internationaux ont enregistré une baisse notable. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence internationale majeure, a ainsi chuté de plus de 4 %, se positionnant sous le seuil des 69 dollars pour les livraisons du mois d’août. Le West Texas Intermediate (WTI), référence américaine principale, a subi une diminution comparable, approchant les 65 dollars le baril pour la même échéance. Les investisseurs réagissent à une possible augmentation rapide de l’offre mondiale de brut, conséquence potentielle directe de cette décision américaine.

Un partenariat énergétique sino-iranien stratégique

Depuis plusieurs années, la Chine contourne en partie les sanctions américaines en achetant du pétrole iranien par l’intermédiaire de petites raffineries privées indépendantes des entreprises pétrolières étatiques chinoises. D’après le cabinet spécialisé Kpler, ces raffineries, appelées raffineries « théières », absorbent actuellement plus de 90 % des exportations de pétrole iranien, permettant ainsi à Pékin de maintenir discrètement ses importations malgré les pressions diplomatiques américaines. Cette annonce américaine pourrait ainsi permettre une formalisation accrue des échanges pétroliers sino-iraniens jusqu’alors opérés de manière plus opaque.

Perspectives économiques des nouveaux échanges

Cette décision pourrait influencer les partenariats commerciaux dans le secteur énergétique entre les États-Unis et la Chine, en incitant cette dernière à augmenter également ses importations de pétrole américain comme l’espère l’administration Trump. Pour l’Iran, il s’agirait d’une amélioration tangible des revenus tirés de ses ventes de pétrole, en raison d’un marché chinois désormais explicitement accessible sans risques accrus de sanctions américaines. Pour les marchés énergétiques mondiaux, cette annonce ouvre des interrogations sur l’évolution à moyen terme des prix pétroliers, compte tenu des possibles fluctuations de l’offre et de la demande générées par ces nouvelles dynamiques commerciales.

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