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Transport maritime : un pilier pour le captage transfrontalier de CO2

Le transport maritime est essentiel aux initiatives transfrontalières de captage et stockage de CO2 en Asie-Pacifique, avec des volumes annuels prévus atteignant 100 millions de tonnes d’ici 2050.

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Le transport maritime s’impose comme une solution clé pour le captage, l’utilisation et le stockage transfrontaliers de CO2 (CCUS) en Asie-Pacifique. Une étude conjointe du Global Centre for Maritime Decarbonisation (GCMD) et de Boston Consulting Group met en lumière son avantage économique par rapport aux pipelines, notamment pour des distances supérieures à 500 km.

Selon le rapport, les volumes de CO2 transportés par mer pourraient atteindre 100 millions de tonnes par an d’ici 2050. Ce développement nécessitera entre 85 et 150 navires spécialisés, d’une capacité de 50 000 tonnes chacun, pour un investissement global estimé à 25 milliards de dollars.

Les avantages du transport maritime

En raison des vastes étendues maritimes de la région Asie-Pacifique, le transport maritime offre une viabilité économique accrue. Il devient compétitif pour des distances excédant 500 km, avec un volume minimal d’environ 5 millions de tonnes par an.

Les routes émergentes incluent celles intra-Asie du Sud-Est, s’étendant de 450 à 970 km, ainsi que les trajets entre l’Asie du Nord-Est et l’Australie, atteignant jusqu’à 11 000 km. Ces corridors nécessiteront des efforts concertés pour développer des infrastructures portuaires adaptées et des normes spécifiques.

Obstacles financiers et réglementaires

Le développement de projets transfrontaliers de CCUS dépend de trois facteurs principaux : le soutien économique, des contrats de longue durée avec garanties de volumes minimaux, et des réglementations claires.

Les coûts totaux du transport maritime avec stockage varient entre 141 et 287 dollars par tonne, selon les itinéraires. Toutefois, les taxes carbone actuelles dans la région, entre 2 et 18 dollars par tonne, montrent un écart significatif qui freine l’adoption. Des subventions gouvernementales et des incitations économiques seront nécessaires pour combler cet écart.

Réglementations et standards requis

Un cadre réglementaire clair est essentiel pour structurer les initiatives CCUS transfrontalières. Cela inclut des normes sur la tolérance aux impuretés du CO2, les pressions et températures de transport, et des accords bilatéraux pour clarifier les responsabilités juridiques.

Les opérateurs maritimes et portuaires nécessitent également des engagements de long terme de la part des émetteurs, avec des contrats d’au moins 10 ans garantissant des volumes minimums. Ces engagements faciliteront la planification et les investissements nécessaires.

Un effort collaboratif

La réussite de ces projets repose sur une collaboration étroite entre les secteurs public et privé. Les gouvernements peuvent fournir un soutien économique direct, tandis que les acteurs privés investissent dans des infrastructures, des technologies et des formations spécialisées.

Le rapport conclut qu’en relevant ces défis, la région pourra établir une chaîne de valeur CCUS robuste, contribuant significativement aux efforts de décarbonisation mondiale.

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