La transition énergétique domine les discussions du 6e Forum économique oriental (EEF), rassemblant des investisseurs russes et asiatiques à Vladivostok entre les 2 et 4 septembre 2021. La Russie a notamment dévoilé quelques projets de grande envergure pour la décarbonation de l’Extrême-Orient.
Transition énergétique en Extrême-Orient: la Russie dévoile ses intentions
Lors du 6e Forum économique oriental, les investisseurs russes et asiatiques se sont retrouvés à Vladivostok dans l’Extrême-Orient russe, pour discuter des enjeux actuels. L’urgence climatique et les pressions internationales sur la nécessité d’accélérer la transition énergétique étaient ainsi au cœur des préoccupations.
De fait, les entreprises ont signé plusieurs accords sur le développement d’énergies plus propres et renouvelables. Et d’autres portant sur la réduction de l’empreinte carbone de la production industrielle et du transport maritime.
Finalement, l’Extrême-Orient russe serait en passe de devenir une plaque tournante pour les projets pilotes de transition énergétique. Avec l’attrait des investisseurs étrangers, c’est tout le pays qui pourrait bénéficier de ces investissements verts.
Poutine annonce une série de projets énergétiques dans la région
Plusieurs projets sont déjà prévus dans l’Extrême-Orient, « vaste territoire » aux « implantation isolées » selon Vladimir Poutine. Le président russe Vladimir Ooutine à appelé son gouvernement à travailler avec les autorités régionales pour soutenir l’énergie propre. De plus, Poutine a mis l’accent sur l’importance de la question des sources d’énergie fiables et respectueuses de l’environnement.
Le président a même énuméré une série de projets dans plusieurs sujets pour la Fédération de Russie lors du EEF. Notamment un plan thermique nucléaire flottant à Tchoukotka ou la centrale solaire de Torey en Bouriatie. Ainsi que la production de méthanol à Nakhodka et dans la région de l’Oblast de l’Amour.
La Chine et le Japon, premiers investisseurs
Pour accélérer la transition énergétique, le président russe à évoqué d’autres projets potentiels. Comme la possibilité de créer un cluster pour produire de l’hydrogène vert et de l’ammoniac dans la région. Ce, en coopération avec des investisseurs étrangers, principalement japonais et chinois.
Les investisseurs asiatiques sont d’ailleurs déjà impliqués dans de nouveaux projets. Le 2 septembre 2021, le Japon a signé une série d’accords de coopération énergétique avec des partenaires russes. Pour des projets d’énergies renouvelables, d’hydrogène et d’ammoniac. Et leur participation au projet de terminal de rechargement et de stockage de GNL du Kamtchatka.
Vers un bilan énergétique plus vert en Russie
Également, le vice-Premier ministre Alexander Novak a assuré injecter plus d’énergie de source renouvelable dans le bilan énergétique russe. Actuellement, la part du charbon serait de 12%,et les sources d’énergie propre 40%. Dont 20% proviennent de sources alternatives et 20% de l’hydroélectricité.
Alors, la Russie compte augmenter sa production d’énergie solaire et éolienne. Ainsi que multiplier les centrales géothermiques et marémotrices. Pour Novak, s’il s’agit d’une tendance d’une part, il s’agit aussi de projets « pouvant être économiquement viables et mis en œuvre ».
Réglementation des crédits carbone pour le 1er juillet 2022
Le Président russe a confirmé de prochaines discussions concernant la création d’un cadre réglementaire pour l’échange de crédits de carbone. En octobre 2021, lui et son gouvernement travailleront dans le but de finaliser le cadre au 1er juillet 2022.
L’exemple de Sakhaline pourrait concerner bien plus qu’une île de Russie. Auparavant, le géant hydroélectrique Rushydro avait signé un accord de coopération avec la Bourse internationale de commerce de Saint-Pétersbourg (SPIMEX). Pour des certificats verts et établissant un système de réglementation du carbone sur Sakhaline. Pour cause, l’île vise la neutralité carbone d’ici à 2025 et accueille déjà plusieurs projets pilotes de transition énergétique.
Désormais, les chemins de fer russe ont déjà émis des obligations vertes et ont fixé leurs objectifs. Et grâce aux investisseurs, c’est tout l’Extrême-Orient qui est en route pour la neutralité carbone.