Transition Énergétique: Risques et Actifs Pétro-Gaziers

La transition énergétique jette l’incertitude sur les investissements pétro-gaziers. Il est essentiel de redéfinir et réévaluer les risques.|La transition énergétique jette l’incertitude sur les investissements pétro-gaziers. Il est essentiel de redéfinir et réévaluer les risques.

Partagez:

La transition énergétique émergente jette l’incertitude sur les investissements pétroliers et gaziers. Dans ce nouveau paradigme, la redéfinition et la réévaluation des risques sont essentielles.

 

La transition énergétique bouleverse les risques liés aux actifs pétro-gaziers

Le pétrole et le gaz sont confrontés à une crise existentielle alors que la transition énergétique s’accélère. Les risques associés aux investissements dans ce secteur sont à bien des égards plus importants aujourd’hui qu’auparavant. Ceci s’explique par une augmentation des risques liés au carbone et des prévisions de pic de demande qui deviennent critiques.

Dans le monde entier, les politiques et les réglementations sont de plus en plus hostiles aux combustibles fossiles. En même temps, les énergies renouvelables deviennent de plus en plus compétitives et adaptables. Dans ce nouveau paradigme, il est essentiel de définir et de mesurer le risque avec précision.

Comment les investisseurs peuvent-ils évaluer l’évolution du paysage des risques liés au pétrole et au gaz ? Et qu’est-ce que cela signifie pour les valorisations ?

 

Wood Mackenzie propose une méthode d’évaluation des risques

Pour les investisseurs, le risque et le rendement sont les deux faces d’une même pièce. Un actif dont le flux de trésorerie est stable et prévisible exige un rendement inférieur à celui d’un actif plus risqué. Mais il existe de grandes différences de risques entre les différents actifs d’hydrocarbures, tous les projets n’étant pas identiques.

Wood Mackenzie adopte ainsi une approche différenciée afin d’évaluer les actifs et les entreprises. Le cabinet envisage quatre scénarios dans lesquels les marchés commenceraient à appréhender les risques d’une manière plus nuancée.

Le cabinet analyse ensuite l’impact potentiel de ces scénarios sur les portefeuilles des majors du secteur pétro-gazier. Les estimations se basent sur une valeur combinée de $820 milliards en amont, avec un taux d’actualisation de 10%. Le groupe de référence se compose des firmes suivantes : Chevron, ExxonMobil, Shell, TotalEnergies, BP, Equinor et Eni.

 

Scénario 1 : les risques augmentent dans l’ensemble du secteur

À mesure que les risques pour l’avenir du pétrole et du gaz augmentent, le coût du capital devrait augmenter. Un taux d’actualisation de 15% entraînerait une chute de la valeur actuelle nette du groupe de référence à $630 milliards. Cela représente une baisse de 23%, avec une fourchette de 18% à 28%.

Les performances dans le cadre de ce scénario varient selon les entreprises. ExxonMobil, avec ses perspectives de flux de trésorerie à plus long terme, est plus affectée qu’Equinor. En effet, le profil de flux de trésorerie de cette dernière est beaucoup plus court. TotalEnergies est également touchée, avec des flux de trésorerie records plus tard dans la décennie.

 

Scénario 2 : le pétrole est jugé plus risqué que le gaz

Un scénario intermédiaire considère les investissements pétroliers plus risqués, alors que le gaz reste un combustible de transition essentiel. Ce scénario suppose que le gaz présente un profil plus sûr, avec une baisse de prix moins importante. Les actifs pétroliers pourraient alors être actualisés à 15%, tandis que les actifs gaziers continueraient d’être actualisés à 10%.

Cette distinction entre les flux de trésorerie d’actifs pétroliers et gaziers donne un avantage comparatif à Eni, Shell et BP. Ces dernières ont la plus grande part de flux de trésorerie provenant du gaz. Chevron et ExxonMobil sont les principaux perdants dans ce scénario.

 

Scénario 3 : l’exposition au risque pays domine

Le risque pays est un composite de divers risques : fiscaux, juridiques et réglementaires, opérationnels, de stabilité économique et environnementaux. Les évaluations de risque pays traditionnelles supposent par exemple que la Norvège est moins risquée que le Nigeria. Cependant, la transition énergétique remet en cause cette affirmation.

Certains pays généralement considérés à faible risque ne sont plus aussi sûrs pour les investissements. En effet, les nouvelles politiques environnementales et les litiges climatiques compliquent les choses. À mesure que la transition énergétique progresse, les changements fiscaux et réglementaires influencent davantage la réussite des entreprises.

 

Scénario 4 : les risques d’exécution sont élevés

Les actifs de pré-production sont soumis à un risque d’exécution, avec des possibilités de retards et de dépassements de budget. Wood Mackenzie conclut que ces actifs devraient bénéficier d’un taux d’actualisation ajusté au risque.

Le cabinet constate également des différences dans les actifs non-conventionnels américains. Les flux de trésorerie des puits de production sont effectivement actualisés à un taux inférieur à celui des puits non-forés.

Ce scénario est basé sur une prime de 5% du taux d’actualisation pour les actifs de pré-production. TotalEnergies serait alors le plus durement touché. La firme possède en effet d’importants actifs de pré-production au Mozambique, au Suriname, en Russie et en Ouganda.

 

Les énergies renouvelables de plus en plus prometteuses

En somme, la transition énergétique va rebattre les cartes quant aux risques associés aux investissements pétroliers et gaziers. C’est pourquoi de nombreuses firmes ont déjà commencé à investir dans les énergies renouvelables.

Malgré cela, les efforts climatiques doivent impérativement s’accélérer afin d’atteindre les objectifs de réduction d’émissions que les États ont fixés. Atteindre le net-zéro d’ici à 2050 nécessiterait une réduction d’1,2 milliard de tonnes par an des émissions carboniques en moyenne ces trois prochaines décennies.

Alors que les investissements pétro-gaziers deviennent de plus en plus risqués, les énergies renouvelables apparaissent prometteuses. Selon Wood Mackenzie, d’ici à 2050, près de 44% de la réduction d’émissions proviendraient de l’électrification et des gains d’efficacité. 33% proviendraLa transition énergétique jette l’incertitude sur les investissements pétro-gaziers. Il est essentiel de redéfinir et réévaluer les risques. La transition énergétique jette l’incertitude sur les investissements pétro-gaziers. Il est essentiel de redéfinir et réévaluer les risques. La transition énergétique jette l’incertitude sur les investissements pétro-gaziers. Il est essentiel de redéfinir et réévaluer les risques. ient d’un changement de combustible et de matière première, et 23% des technologies d’élimination du carbone.

Pedro Azagra prend la direction d’Iberdrola, Avangrid renouvelle son équipe dirigeante

Pedro Azagra quitte la tête d’Avangrid pour devenir PDG d'Iberdrola, tandis que Jose Antonio Miranda et Kimberly Harriman lui succèdent respectivement aux postes de PDG et PDG adjoint de la filiale américaine.

Ares Management acquiert 20 % du capital de Plenitude pour 2 milliards d’euros

Le fonds d’investissement américain Ares Management entre au capital de Plenitude en acquérant une participation de 20 % auprès d’Eni, valorisant la société italienne à 10 milliards d’euros et renforçant sa stratégie intégrée dans l'énergie.

Airbus choisit ENGIE pour décarboner 22 sites industriels en Europe

ENGIE remporte un contrat pour réduire les émissions industrielles d'Airbus en France, Allemagne et Espagne, visant une baisse de 85 % d'ici 2030 grâce à diverses infrastructures énergétiques locales.
en_114022062053540

Alain Rhéaume quitte la présidence du conseil d’administration de Boralex

Alain Rhéaume, président du conseil d'administration de Boralex depuis huit ans, quittera ses fonctions d’ici décembre prochain, à l’issue d’un processus de sélection de son successeur encadré par le comité de gouvernance du groupe énergétique canadien.

Oman lance un appel d’offres pour un centre d’excellence dédié aux semi-conducteurs

Le ministère omanais des Transports, des Communications et des Technologies de l’Information engage une consultation pour créer un écosystème national des semi-conducteurs, incluant un centre d’excellence à Mascate.

Statkraft annonce 292 millions $ de réductions face aux pressions financières européennes

Le groupe norvégien Statkraft prévoit une réduction annuelle des coûts de 2,9bn NOK (292 millions $) d'ici 2027, évoquant d'éventuelles suppressions de postes sur fond de hausse des charges financières et de volatilité du marché européen de l'énergie.
en_11403391003540

EDF crée EDF power solutions pour regrouper ses activités internationales bas carbone

EDF fusionne EDF Renouvelables et sa Direction Internationale sous l'entité EDF power solutions, pilotée par Béatrice Buffon, afin d'optimiser son portefeuille mondial de 31 GW en énergies bas carbone et renforcer son positionnement à l’étranger.

Neoenergia inaugure 86 km de lignes électriques renforçant le réseau brésilien

Le groupe énergétique brésilien Neoenergia a finalisé l'installation de deux lignes de transmission électrique dans l'État de Santa Catarina, visant à renforcer la fiabilité du réseau national, profitant ainsi à plusieurs villes clés de la région.

TotalEnergies et Mistral AI créent un laboratoire IA axé sur l’optimisation industrielle

TotalEnergies annonce une alliance stratégique avec Mistral AI, visant la création d'un laboratoire dédié à l'intégration d'outils d'intelligence artificielle pour renforcer l'efficacité de ses opérations industrielles, de recherche et de relation client.
en_1140290949540-7

L’ETC met en garde contre les tensions commerciales liées aux chaînes d’énergie propre

L’Energy Transitions Commission alerte sur les risques économiques d’un protectionnisme croissant autour des technologies propres, tout en appelant à un consensus mondial sur la tarification du carbone.

Baker Hughes cède sa division capteurs à Crane pour $1.15bn

Baker Hughes a conclu un accord pour vendre sa ligne de produits de capteurs de précision à Crane Company, pour $1.15bn, recentrant ainsi ses activités sur ses compétences clés dans les technologies industrielles et énergétiques.

KKR et PSP injectent $2.82bn dans le réseau de transmission d’AEP aux États-Unis

Le conglomérat américain American Electric Power a cédé 19,9 % de deux filiales de transmission à KKR et PSP Investments, levant $2.82bn pour soutenir son plan d’investissement de $54bn sur cinq ans.
en_1140290953540

Israël recense 165 entreprises clés dans la cartographie 2025 de l’énergie technologique

La nouvelle cartographie de Startup Nation Central identifie 165 entreprises actives dans les technologies de l’énergie en Israël, sur fond de financement privé soutenu et d’intérêt croissant des marchés mondiaux.

Bernard Fontana engage un plan de réduction de 30 % des coûts d’EDF

Le nouveau PDG d'EDF, Bernard Fontana, vise une économie de 1 milliard d’euros sur les charges opérationnelles du groupe français d’ici à 2030, en privilégiant les contrats industriels et la filière nucléaire nationale.

CMS Energy lance une offre de rachat de titres de dette pour 125 millions de dollars

CMS Energy Corporation a annoncé le lancement d'une offre de rachat en numéraire pour des titres de dette d'une valeur totale de 125 millions de dollars, émis par Consumers Energy. L'offre expire le 3 juillet 2025, avec une priorité pour les titres soumis avant le 17 juin 2025.
en_1140290979540

Vermilion Energy cède ses actifs américains pour 87,88 M$ et revoit ses prévisions

Vermilion Energy se retire définitivement du marché américain en vendant ses actifs pour C$120mn ($87,88mn), recentrant ses opérations sur le Canada et l’Europe tout en réduisant sa dette et son budget d’investissement.

Eni verse 8,4 milliards d’euros aux États producteurs d’énergie en 2024

En 2024, le groupe énergétique italien Eni a versé environ 8,4 milliards d'euros à différents gouvernements mondiaux. Ces paiements, concentrés principalement en Afrique et en Asie, reflètent ses engagements dans le secteur énergétique international.

L’investissement énergétique mondial atteindra un record de $3,3tn en 2025 selon l’AIE

L’Agence internationale de l’énergie prévoit un investissement mondial record dans l’énergie en 2025, porté par l’électricité et les technologies bas-carbone malgré les incertitudes géopolitiques et économiques.
en_1140290976540

Soupçons de collusion : enquête formelle ouverte sur une vente aux enchères énergétique tchèque

L'autorité de régulation tchèque lance une enquête sur des soupçons de collusion impliquant plusieurs acteurs majeurs lors de l'attribution d'une centrale thermique, mettant en jeu la transparence d'une transaction stratégique pour le secteur énergétique.

La RD Congo remplace l’interdiction du cobalt par un système de quotas

La République démocratique du Congo s’apprête à remplacer son interdiction temporaire d'exportation de cobalt hydroxide par des quotas afin d'équilibrer la demande mondiale, sécuriser ses revenus et stabiliser les fluctuations du marché.