La transition énergétique en Asie ne se fera pas sans le gaz naturel. Cette énergie fossile est ainsi vu comme un complément important aux énergies renouvelables. Le 5 octobre 2021, les panélistes de la 10e conférence des producteurs et consommateurs de GNL ont déclaré que cette corrélation allait augmenter la volatilité du prix du gaz.
La transition énergétique en Asie s’appuie sur le gaz
Plusieurs pays asiatiques ont lancé une politique de transition énergétique basée en partie sur le gaz naturel liquéfié (GNL). C’est le cas en Thaïlande où le gaz va représenter jusqu’à la moitié de l’énergie produite d’ici à 2037. De même, le conseil de l’énergie indonésien prévoit un pic de la consommation gazière en 2040.
La raison de cette augmentation du gaz est que les énergies renouvelables ne sont pas suffisamment rentables pour remplacer les énergies fossiles. Aussi, les besoins en gaz vont au-delà de la consommation en électricité. Notamment dans un contexte de reprise rapide de l’économie et de demande énergétique importante.
Un marché du gaz volatile
La cnosommation de gaz augmente en Asie, mais également dans les Amériques. La hausse globale de la demande en gaz n’est pas sans avoir un impact sur le marché. Jiang Xuefeng, vice-président de l’Institut de recherche économique et technologique de CNPC prévoit ainsi une hausse de volatilité du gaz, particulièrement en hiver.
Cette hausse de la volatilité commence déjà à se faire sentir puisque les prix sur le marché explosent. En septembre 2021, le prix du GNL a dépassé pour la première les $30/MMBtu. Avant d’atteindre les $39/MMBtu début octobre 2021.
Appel à la collaboration entre acteurs asiatiques
Tandis que l’Inde s’abstient de donner une réponse à cette hausse, la Thaïlande a de son côté émis une proposition. Sucheela Suwan, la vice-présidente chargée du GNL du groupe énergétique public PTT appelle en effet à la « collaboration entre les acheteurs. »
D’après Steve Hill, vice-Président de Shell, il faut « parler de transition nette zéro plutôt que de transition zéro carbone ». Cependant, les nouveaux défis posés par le gaz naturel rendent d’autant plus urgent le besoin d’une transition énergétique.