Transition Énergétique: Coûts, Impacts Sociaux et Opportunités

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La transition énergétique fut l’objet principal de la dernière assemblée annuelle du Groupe Banque Mondiale et du FMI. Alors que les prix mondiaux de l’électricité s’envolent, cette dynamique est au centre des réflexions stratégiques.

 

La transition énergétique met la pression sur les systèmes

Depuis plusieurs semaines, le monde subit une forte volatilité du prix de l’énergie. Les causes de cet affolement des marchés sont multiples, mais la transition énergétique est au cœur de cette instabilité. L’abandon progressif du charbon et du pétrole contraint les économies à utiliser plus de renouvelable et de gaz.

Cette convergence des économies vers un mix énergétique plus durable est en partie responsable de la crise énergétique actuelle. De nombreux pays se posent désormais la question des conséquences d’une transition rapide vers des économies décarbonées.

 

La diplomatie énergétique mise à l’épreuve

En Europe, la Pologne et la Hongrie appellent l’Union Européenne à abaisser ses exigences pour la transition énergétique. En Asie, la Chine a brutalement augmenté ses importations de charbon au point de renouer des liens avec l’Australie. L’Inde, quant à elle, menace l’OPEP d’accélérer sa transition du pétrole vers plus de gaz et de charbon.

L’assemblée du Groupe Banque Mondiale (GBM) et du FMI, conscient de la situation, s’est longuement attardée sur l’impact de cette transition énergétique. Si les experts s’accordent sur le bénéfice de la décarbonisation, la transition va cependant bouleverser les équilibres actuels.

 

L’ère des métaux rares

Sans surprise, les pays dépendants des énergies fossiles sont les premiers impactés. La diminution progressive de la demande en hydrocarbure va profondément impacter leurs revenus d’exportation. À l’inverse, les pays riches en métaux seront les grands bénéficiaires. La demande croissante en batterie pour les énergies alternatives dépendantes au lithium, nickel ou cobalt, sera un véritable effet d’aubaine.

Il faut donc s’attendre à un renversement des tendances où les métaux remplaceraient les hydrocarbures en termes de valeurs financières. Mais de la même manière que le pétrole, les métaux deviendraient une source de tension géopolitique majeure. En outre, des tensions existent déjà, notamment avec la Chine qui dispose d’un quasi-monopole sur la majorité des métaux stratégiques.

 

Les pays émergents toujours perdants

Si certains États rentier ont la possibilité de s’adapter à la transition énergétique par diversification, ce n’est pas le cas de tous. Certaines économies sont dépendantes des hydrocarbures pour sortir d’une économie de subsistance. L’abandon du charbon et du pétrole pourrait mettre un coup d’arrêt à leurs développements.

Pour Patrick Pouyanné, président de TotalEnergies, des pays risque de se retrouve confisqué de leur seule source de prospérité. Sans une gouvernance internationale équitable, la transition risque d’aggraver les inégalités.

« Dire aux pays en développement « laissez vos ressources dans le sol » sans les compenser […]l’offre des pays occidentaux ne serait équitable que s’ils disaient à ces pays… vous obtiendrez tous les revenus. » Patrick Pouyanné, directeur de TotalEnergies.

 

Un impact social prévisible

Dans un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie de 2021, l’organisation interpelle sur l’impact de la transition énergétique sur le marché du travail. Si l’étude insiste sur la création de près de 13 millions d’emplois, elle précise aussi la disparition de 2,5 millions. Les renouvelables nécessitant des compétences spécifiques, le passage d’une industrie fossile au renouvelable ne seront pas automatiques en terme d’emploi.

Le rapport estime ainsi la perte à 2 millions dans l’industrie du charbon et 500.000 pour le pétrole. Sachant ce qu’a représenté la sauvegarde des emplois du charbon dans l’élection de Donald Trump aux États-Unis, l’impact politique n’a rien de négligeable.

La répartition inégale des hydrocarbures dans le monde risque d’affecter davantage certains pays, principalement émergents. Pour de nombreux pays, la transition s’apparente à un risque malgré les bénéfices globaux.

 

Une reconfiguration de la géopolitique de l’énergie

L’énergie est aussi un outil géopolitique important pour de nombreux pays. Citons l’Arabie Saoudite qui, depuis 1945, monnaies son pétrole en échange de la protection américaine. Plus récemment, la Russie, qui utilise son monopole gazier pour assoir ses intérêts en Europe.

L’autonomie énergétique qu’implique la transition énergétique sera inévitablement synonyme d’une reconfiguration des dynamiques dans les relations internationales. La Russie et la Chine se sont notablement engagés dans une course vers de nouveaux monopoles énergétiques. La Chine, qui possède plus de 80% des terres rares connues, ambitionne de devenir le leader mondiale de la batterie. La Russie a déclaré vouloir devenir un géant de l’hydrogène en anticipation d’une perte de compétitivité du gaz.

Le tableau dressé peut sembler pessimiste, la transition énergétique serait autant menacé que menaçante du fait de son caractère disruptif. Mais les rapports de l’IEA et du GBM sont formels : les bénéfices surpassent les difficultés. De nombreuses entreprises du secteur des hydrocarbures sont déjà engagées dans cette direction porteuse d’opportunité.

Le Ghana réorganise son secteur électrique autour du gaz pour contenir son déficit

Le gouvernement ghanéen met en œuvre une réforme de son système énergétique visant à renforcer l’usage du gaz naturel local, espérant réduire les coûts de production d’électricité et limiter le déséquilibre financier du secteur.

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.

Le Suriname prévoit 220 000 barils par jour pour sa stratégie pétrolière d’ici 2028

À l’occasion des 50 ans de son indépendance, le Suriname a annoncé une feuille de route nationale incluant un investissement public majeur pour exploiter ses réserves pétrolières offshore.
en_114026261128540

La Corée du Sud face à la pression de l’AIE pour libéraliser son marché de l’électricité

Dans sa dernière revue, l’Agence internationale de l’énergie alerte sur les blocages structurels du marché sud-coréen de l’électricité, appelant à des réformes urgentes pour combler le retard sur les renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés.

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.
en_114025251129540

La BEI engage 2 Mds€ pour renforcer l’influence énergétique de l’UE en Afrique

La Banque européenne d’investissement mobilise 2 Mds€ de financements garantis par la Commission européenne pour des projets énergétiques en Afrique, avec un objectif stratégique inscrit dans la diplomatie énergétique de l’Union européenne.

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.

Trump relance l’offshore américain avec un plan de 34 ventes entre 2026 et 2031

Le programme offshore 2026-2031 propose d’ouvrir plus d’un milliard d’acres à l’exploration pétrolière, déclenchant une bataille réglementaire entre Washington, les États côtiers et les groupes juridiques spécialisés.
en_1140241131540

Les États-Unis frappent la logistique pétrolière iranienne et exposent les acteurs asiatiques

Washington impose de nouvelles sanctions ciblant navires, armateurs et intermédiaires en Asie, rendant plus risqué le commerce de pétrole iranien et redéfinissant le périmètre de conformité maritime dans la région.

Le Mozambique centralise ses infrastructures gazières pour sécuriser l’axe Beira–Rompco

Le gouvernement du Mozambique regroupe ses actifs de transport et de regazéification gazière dans un véhicule public, consolidant l’axe stratégique Beira–Rompco pour soutenir les projets Rovuma et répondre à la dépendance sud-africaine.

NESO lance une consultation nationale pour planifier l’infrastructure énergétique régionale

Le gestionnaire britannique NESO engage un processus de consultation pour définir la méthodologie de onze futurs plans stratégiques régionaux destinés à coordonner les besoins énergétiques en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles.
en_1140221136540

Washington autorise les flux vers Paks II et insère des intérêts américains dans le nucléaire hongrois

La licence OFAC sur Paks II permet de contourner les sanctions contre Rosatom en échange d’un ancrage technologique américain, reconfigurant l’équilibre d’intérêts entre Moscou, Budapest et Washington.

Les petits États de l’UE renforcent leur influence énergétique en Afrique via Global Gateway

Finlande, Estonie, Hongrie et Tchéquie multiplient les initiatives bilatérales en Afrique pour capter des projets énergétiques et miniers stratégiques dans le cadre du programme européen Global Gateway.

COP30 verrouille l’adaptation, contourne les fossiles et ouvre un front réglementaire climatique

La conférence de Belém acte un compromis entre adaptation budgétairement encadrée, retrait des ambitions sur les fossiles et ouverture d’un dialogue climat–commerce susceptible de déclencher de nouveaux contentieux réglementaires.
en_1140221145540

La Banque asiatique de développement mobilise 700 mn $ pour soutenir la stratégie énergétique du Kirghizistan

La Banque asiatique de développement et le Kirghizistan ont conclu un accord de financement pour renforcer les infrastructures énergétiques, la résilience climatique et la connectivité régionale, avec plus de 700 mn $ engagés jusqu’en 2027.

Le Royaume-Uni sommé d’arbitrer entre capture carbone et carburants d’aviation

Une étude de l’Oxford Institute for Energy Studies révèle que la valorisation énergétique des déchets avec captage de CO₂ offre un bénéfice climatique presque double par rapport à leur transformation en carburants d’aviation.

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.
en_114020201130540

Le Sipperec renouvelle son contrat de concession d’électricité avec EDF et Enedis

Signé pour 25 ans, le nouveau contrat de concession du Sipperec avec EDF et Enedis couvre 87 communes franciliennes et engage les parties sur la gestion et l’évolution du réseau public de distribution d’électricité jusqu’en 2051.

La CRE dresse le bilan du redémarrage progressif des marchés de détail de l’énergie

La Commission de régulation de l’énergie publie son rapport 2023-2024 et détaille les impacts de la crise sur les marchés du gaz et de l’électricité, ainsi que les mesures mises en œuvre pour soutenir la concurrence et restaurer la confiance des consommateurs.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.