La transition énergétique a poussé quatre leaders d’infrastructures gazières à s’associer : SoCalGas, Énergir, GRDF et GRTgaz. Ces derniers sont convaincus que les gaz renouvelables permettront d’atteindre les objectifs climatiques et de rénover le réseau gazier.
La transition énergétique ne se fera pas sans le secteur gazier
Collaboration pour la décarbonation
La transition énergétique et les obligations qu’elle impose ont poussé à une collaboration entre quatre géants du secteur gazier. Cette collaboration vise principalement à faciliter la production et l’injection dans les réseaux de gaz renouvelables. Ce projet s’inscrit donc dans un engagement commun des opérateurs gaziers pour décarboner le secteur du gaz.
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Proposition d’orientation
Les quatre énergéticiens proposent deux orientations afin d’atteindre la décarbonation à un coût maîtrisé. Premièrement, de faciliter le développement et l’utilisation du gaz renouvelable (biométhane et l’hydrogène). Ce, notamment en tirant parti de la production locale existante. Deuxièmement, de tirer parti des atouts des réseaux gaziers. Ce, pour favoriser la transition énergétique et la neutralité carbone par un travail collectif et une approche commune.
Vision et recommandation commune pour la transition énergétique
Dans un « position paper », les quatre opérateurs de réseaux gaziers présentent leur vision ainsi que leurs recommandations pour décarboner le secteur.
Une vision commune du système énergétique futur
Ils se projettent ainsi dans un système où les réseaux gaziers et électriques sont interconnectés, complémentaires et 100 % renouvelables. Les réseaux gaziers offriraient une capacité de stockage à long terme ou saisonnier pour répondre aux besoins énergétiques des consommateurs. Et ce, tout en décarbonant efficacement de nombreux secteurs économiques.
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Reconsidérer la place des gaz renouvelables
Les quatre opérateurs recommandent de promouvoir une approche mondiale de la planification des systèmes énergétiques en tirant profit des réseaux gaziers grâce à la complémentarité des énergies. Ils souhaitent également soutenir les réglementations nécessaires pour garantir le maintien et le développement des infrastructures gazières.
En matière de mobilité, ils invitent à mieux considérer les solutions basées sur le gaz naturel conventionnel et les gaz renouvelables, comme l’hydrogène. Dans ce but, ils estiment nécessaire d’informer et faire adhérer le grand public et les professionnels aux solutions de la mobilité gaz en remplacement des carburants conventionnels. Enfin, ils recommandent d’intégrer le gaz et les gaz renouvelables dans la planification des transports durables routiers, ferroviaires et maritimes.
Le secteur gazier investit de plus en plus dans la transition énergétique et pour cause. Le gaz a un rôle central à jouer, notamment comme substitut du pétrole en matière de mobilité. En ce moment même, le projet Nord Stream 2 pose la question à la fois de l’indépendance énergétique et de la substitution du charbon et du pétrole par le gaz en Europe. Également, de nombreux acteurs du secteur s’engagent sur la voie des gaz renouvelables. En ce sens, le projet européen Hydeal Ambition a pour objectif de développer un hydrogène vert au prix du pétrole.