La transition énergétique de l’Isère s’accélère et le chantier de la centrale hydroélectrique CNR de la Sarenne va démarrer. Le projet représente un nouvel actif de production d’énergie verte pour la région avec une production annuelle prévue de 36 GWh. De quoi produire l’équivalent de la consommation électrique de 16.000 habitants. De plus, la CNR s’est engagée à mettre en œuvre un ensemble de mesures de préservation de l’environnement et de la biodiversité.
Transition Énergétique : la CNR dévoile un aménagement de haute chute
Alimenter l’équivalent de 16.000 foyers
L’aménagement hydroélectrique de haute chute (735 m) aura une puissance installée de 11 MW. Avec une production annuelle prévue de 36 GWh, ce système alimente en électricité renouvelable l’équivalent de la consommation électrique de 16.000 habitants. Et ce, dès 2024.
Construire à Huez, La Garde-en-Oisans, Bourg D’Oisans, avant fin 2023
Depuis août 2015, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) détient les parts de la SAS La Sarenne, titulaire de la concession du torrent de La Sarenne (Isère). Elles sont valables jusqu’en 2055. L’entreprise compte développer une centrale hydroélectrique entre mars 2021 et septembre 2023.
Trois communes sont concernées par de nouveaux aménagements. La prise d’eau et une passe à poissons se feront à Huez (1456 m). La Garde-en-Oisans sera traversée par le chemin d’eau entièrement souterrain sur 3660 m. Elle accueillera aussi le site de dépôt des matériaux sur une plateforme intermédiaire à 1000 m d’altitude.
Une centrale à turbine Pelton pour un débit turbiné maximum de 1.8 m3/s.
La nouvelle centrale sera équipée de 2 turbines Pelton pour un débit turbiné maximum de 1.8 m3/s. Elle se situera à Bourg D’Oisans (721 m).
Son bâtiment principal, abritera deux groupes de production de 5,5 MW chacun. Quant au second, il se verra investi du poste d’évacuation d’énergie (transformateurs et postes Haute Tension).
Un impact moindre sur l’environnement
Maintien d’un débit réservé au moyen d’un canal de dégravement
Le projet de la Sarenne a été conçu pour répondre à un équilibre. Il se trouve entre valorisation économique de l’aménagement, respect de la biodiversité, et prise en compte d’un environnement montagnard sensible.
Premièrement, on constate une absence de grande retenue et une production au fil de l’eau. Le maintien d’un débit réservé va permettre de garantir et préserver la biodiversité dans les eaux de la Sarenne.
Cela assurera la continuité piscicole, et le transport sédimentaire de part et d’autre du seuil de la prise d’eau. Et ce, à l’aide d’un canal de dégravement.
Travailler à répondre aux impacts « faibles » de l’Autorité Environnementale
CNR prévoit non seulement la construction d’une passe à poissons. Mais également, la remise en état des parcelles de travaux et la végétalisation des sites localement déboisés lors du chantier.
Ainsi le projet tend à répondre aux impacts évalués comme faibles par l’Autorité Environnementale.
En somme, le projet s’inscrit pleinement dans la stratégie de développement des activités hydroélectriques de CNR au-delà du fleuve Rhône. Mais les aménagements prévus portent également une attention particulière au respect de la biodiversité.