La transition en Australie doit composer avec la future plus grande introduction en bourse du pays, celle de Tamboran Resources. L’explorateur de gaz de schiste va en effet faire son entrée à la bourse australienne le 30 juin 2021.
La transition en Australie confrontée au renouveau gazier
L’explorateur de gaz de schiste Tamboran Resources devrait faire son entrée à la bourse australienne le 30 juin. Cela représentera la plus grande introduction en bourse australienne depuis plus de 10 ans. Alors que la tendance est à la transition en Australie, la société défie donc la pression de l’énergie verte.
L’introduction à la bourse d’Australie se fera au prix de 0,40 dollar australien par action. Ainsi Tamboran Resources possèdera une valeur marchande d’environ 260 millions de dollars australiens quand elle sera cotée prochainement.
Une levée de fonds mitigée
La société a d’ailleurs levé plus de 60 millions de dollars australiens, juste en dessous de son objectif. Pourtant, son directeur général Joel Riddle a déclaré que cet objectif avait déjà diminué en étant initialement à 80 millions.
Financer un projet de grande ampleur dans le bassin de Beetaloo
Alors que la norme est à la transition en Australie, cette introduction en bourse de Tamboran semble à contre-courant. En effet, Tamoran espère développer le sous-bassin de Beetaloo au nord du pays avec celle-ci. Beetaloo est considérée comme similaire au Marcellus, le plus grand champ de gaz naturel des États-Unis.
La transition énergétique Australienne en question ?
L’Agence internationale de l’énergie espérait qu’aucun investissement ne soit réalisé dans les hydrocarbures. Elle espère ainsi atteindre les objectifs mondiaux concernant le carbone et la transition en Australie.
Or, Joel Riddle présente Tamboran comme un producteur net zéro accompagnant ainsi la transition en Australie. Le gaz de Beetaloo aurait une teneur en dioxyde de carbone atteignant seulement 3%.
Une exploitation coûteuse et compliquée
L’exploration de Beetaloo a été interrompue en 2016, car le Territoire du Nord avait interdit la fracture hydraulique. Mais cette interdiction a été levée en 2018, permettant à la société de réenvisager l’exploitation. Néanmoins le coût d’exploitation de ce site est élevé comme l’indique Saul Kavonic, analyste au Crédit Suisse :
« Il va falloir des milliards de dollars pour développer le Beetaloo »
En effet, le manque d’infrastructures rend son développement difficile. Les routes sont très mal entretenues donc lors de la saison des pluies l’accès aux camions est bloqué. Or l’arrivée de sable par camion est essentielle dans le procédé de la fracture hydraulique.