Traçabilité des minerais critiques : l’ONU appelle à un cadre mondial rigoureux

L'ONU propose un système global de traçabilité des minerais critiques, cruciaux pour la transition énergétique, afin de prévenir les abus sociaux et environnementaux dans leur chaîne d'approvisionnement.

Partager:

Mine de terres rares

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Avec l’essor des énergies renouvelables et l’augmentation de la production de véhicules électriques, la demande mondiale en minerais critiques tels que le cuivre, le cobalt, le nickel, le lithium et les terres rares s’intensifie. Ces matières premières sont essentielles pour la fabrication de batteries et de composants électroniques. Selon l’Agence internationale de l’Énergie (IEA), la demande de ces minerais pourrait quadrupler d’ici 2040 pour répondre aux objectifs de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C. Cette forte demande fait craindre des pénuries et des tensions sur les marchés, exacerbées par des pratiques d’exploitation minière souvent opaques.
Pour encadrer cette croissance, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis en place un comité d’experts afin de développer des directives visant à garantir une exploitation plus responsable de ces ressources. Le groupe, composé de représentants de ministères, d’organisations non gouvernementales et de spécialistes du secteur minier, a récemment présenté un ensemble de sept principes directeurs destinés à encadrer la chaîne de production des minerais critiques.

Vers un cadre de transparence et de responsabilité

Les experts de l’ONU prônent l’adoption d’un système mondial de traçabilité, de transparence et de responsabilité couvrant l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement des minerais critiques. Ce système reposerait sur une évaluation indépendante des performances environnementales et sociales des entreprises minières, incluant des critères tels que les droits des travailleurs, le respect des communautés locales, les émissions de gaz à effet de serre, et les impacts environnementaux. Cette approche vise à harmoniser les pratiques existantes et à créer un cadre commun pour l’ensemble des acteurs, des pays producteurs aux entreprises de transformation.
La proposition d’un tel système de traçabilité s’inscrit dans un contexte où les pratiques de certaines entreprises minières, notamment dans les pays en développement, sont souvent critiquées pour leur manque de transparence et pour les violations des droits humains. En effet, les bénéfices de l’exploitation des ressources naturelles ne sont pas toujours équitablement partagés, laissant les communautés locales sans compensation adéquate malgré les impacts négatifs sur leur environnement et leur santé.

Le partage des bénéfices et la réhabilitation des sites miniers

Pour compléter ce cadre de transparence, le comité de l’ONU recommande la mise en place d’un fonds mondial financé par les États et les entreprises. Ce fonds aurait pour objectif de soutenir la réhabilitation des sites miniers après leur fermeture et de compenser les populations locales affectées. Il s’agit d’une mesure pour remédier à l’héritage de nombreux projets miniers passés, où les sites abandonnés et non réhabilités continuent de causer des dégâts environnementaux et sanitaires considérables.
Ce fonds permettrait également d’encourager des pratiques minières plus responsables et de promouvoir une meilleure répartition des bénéfices. Les pays en développement, souvent les principaux fournisseurs de ces minerais critiques, pourraient ainsi obtenir un retour plus équitable sur l’exploitation de leurs ressources naturelles. Le rapport souligne que sans une telle démarche, les inégalités entre pays producteurs et consommateurs continueront de se creuser, au détriment des populations locales.

Les défis d’une mise en œuvre globale

Si les principes établis par le comité d’experts de l’ONU tracent un cadre ambitieux, leur mise en œuvre demeure complexe. La création d’un système mondial de traçabilité nécessiterait l’engagement et la coopération de multiples acteurs, des gouvernements aux entreprises privées. De plus, le secteur minier est marqué par une diversité de pratiques et de régulations nationales, rendant la standardisation des normes et des processus difficile à réaliser. La nécessité d’une évaluation indépendante ajoute une couche de complexité, notamment en termes de financement et de gouvernance.
Les experts mettent également en avant l’importance de réduire la dépendance aux minerais critiques par le biais d’une consommation plus responsable et du recyclage des matériaux. Cela passe par l’innovation technologique, qui pourrait permettre de réduire la quantité de minerais nécessaire dans les technologies renouvelables. Toutefois, ces avancées ne sont pas encore généralisées, et leur adoption à grande échelle reste incertaine.

Un cadre d’action pour une exploitation plus responsable

Alors que certains acteurs de l’industrie envisagent d’explorer de nouvelles frontières d’exploitation, telles que les fonds marins, le rapport du comité de l’ONU se concentre uniquement sur les mines terrestres, là où les impacts sociaux et environnementaux sont déjà largement documentés. Cette focalisation pourrait, dans un premier temps, permettre de répondre aux critiques tout en offrant un cadre plus tangible de mise en œuvre. Cependant, des voix s’élèvent déjà pour étendre ce cadre aux nouvelles formes d’exploitation qui se profilent à l’horizon.
La question de la traçabilité des minerais critiques est désormais posée sur la scène internationale comme un enjeu clé de la transition énergétique. Les propositions du comité de l’ONU pourraient servir de base pour des négociations futures visant à établir des standards internationaux. Cependant, leur succès dépendra de l’engagement des parties prenantes et de la volonté collective de rendre le secteur minier plus transparent, responsable et équitable.

France et Chine préparent un groupe climat pour sécuriser nucléaire et cleantech

Paris et Pékin s’accordent sur la création d’un groupe de travail bilatéral climat, centré sur les technologies nucléaires, les énergies renouvelables et le maritime, dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et l’Union européenne.

La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.
en_11404441227540

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.

L’Union européenne réclame des garde-fous dans l’accord douanier avec les États-Unis

Les gouvernements européens souhaitent intégrer des clauses de sauvegarde et un mécanisme de révision dans l'accord commercial conclu avec Washington afin de limiter les risques d’un afflux de produits américains sur leur marché.

Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.
en_114027271132540

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

Le Royaume-Uni et FirstRand mobilisent $150mn pour accélérer la transition énergétique africaine

British International Investment et FirstRand s’allient pour financer la décarbonation des entreprises africaines, à travers une facilité ciblée sur le soutien aux secteurs les plus émetteurs de carbone.

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.
en_114026261130540

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.

La BEI engage 2 Mds€ pour renforcer l’influence énergétique de l’UE en Afrique

La Banque européenne d’investissement mobilise 2 Mds€ de financements garantis par la Commission européenne pour des projets énergétiques en Afrique, avec un objectif stratégique inscrit dans la diplomatie énergétique de l’Union européenne.

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.
en_11402411134540

Les États-Unis frappent la logistique pétrolière iranienne et exposent les acteurs asiatiques

Washington impose de nouvelles sanctions ciblant navires, armateurs et intermédiaires en Asie, rendant plus risqué le commerce de pétrole iranien et redéfinissant le périmètre de conformité maritime dans la région.

Washington autorise les flux vers Paks II et insère des intérêts américains dans le nucléaire hongrois

La licence OFAC sur Paks II permet de contourner les sanctions contre Rosatom en échange d’un ancrage technologique américain, reconfigurant l’équilibre d’intérêts entre Moscou, Budapest et Washington.

Les petits États de l’UE renforcent leur influence énergétique en Afrique via Global Gateway

Finlande, Estonie, Hongrie et Tchéquie multiplient les initiatives bilatérales en Afrique pour capter des projets énergétiques et miniers stratégiques dans le cadre du programme européen Global Gateway.
en_1140221143540

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.

L’Afrique subsaharienne capte 2,3 % des investissements mondiaux en renouvelable en 2024

La région n’a attiré qu’une faible part des capitaux mondiaux dédiés aux énergies renouvelables en 2024, malgré des besoins élevés et des objectifs de développement importants, selon un rapport publié en novembre.

Washington renforce son accord nucléaire avec Séoul et ouvre l’accès à l’enrichissement

Les États-Unis approuvent le développement par la Corée du Sud de capacités civiles d’enrichissement de l’uranium et soutiennent un projet de sous-marins nucléaires, élargissant un partenariat stratégique déjà lié à un accord commercial majeur.
en_1140151126540

Les ministres des Finances de l’UE valident le prêt de réparation adossé aux actifs russes gelés

Les Vingt-Sept s’accordent pour privilégier le mécanisme de prêt basé sur les avoirs russes immobilisés afin de financer l’aide à l’Ukraine, réduisant l’impact budgétaire national tout en garantissant une capacité de financement renforcée.

Le Canada valide une seconde série de projets énergétiques pour 56 milliards $

Le gouvernement canadien engage une nouvelle série de projets évalués à 56 milliards $ pour développer ses corridors énergétiques, accélérer l'exploitation des minéraux critiques et renforcer son infrastructure stratégique.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.