La maison de commerce japonaise Toyota Tsusho, dont Toyota est le premier actionnaire, a annoncé jeudi qu’elle allait débourser 185 milliards de yens (1,4 milliard d’euros) pour racheter en totalité Eurus, société japonaise d’énergies renouvelables active dans le monde entier.
Toyota Tsusho va ainsi s’offrir les 40% du capital d’Eurus Energy Holdings qui n’étaient pas encore en sa possession et qui appartenaient jusqu’à présent à l’opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), selon un communiqué. La transaction devrait être finalisée après juin, est-il précisé.
Eurus est née dans les années 1980 sous un autre nom et faisait alors déjà partie de l’ancêtre de Toyota Tsusho. Tepco s’était introduit dans son capital à partir de 2002. Cette société développe plus d’une centaine de projets éoliens et photovoltaïques dans 15 pays, notamment aux Etats-Unis, en Europe et en Asie-Pacifique.
Les grands groupes nippons intensifient leurs investissements et acquisitions dans les énergies renouvelables depuis quelques années, sur fond notamment de l’objectif du Japon formulé en 2020 d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
L’an dernier, Toyota avait déclaré vouloir atteindre la neutralité carbone pour ses usines mondiales d’ici 2035, contre 2050 jusqu’à présent. Mais comme la plupart des grands constructeurs automobiles mondiaux, Toyota ne s’est pas engagé quelques mois plus tard lors de la conférence sur le climat COP26 à ne lancer que des véhicules zéro émission d’ici 2035.
Le numéro un mondial de l’automobile veut désormais clairement accélérer dans le segment des véhicules électriques, mais il continue aussi de miser lourdement sur les véhicules à essence ou hybrides selon les zones géographiques, en invoquant les rythmes et les stratégies très variables en matière de transition énergétique dans le monde.